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Le soleil | Sénégal | 16/05/2008 | Lire l'article original
Qu’est ce que le paludisme ?
Le paludisme encore appelé malaria est une maladie infectieuse parasitaire due à un protozoaire transmis par un moustique femelle, l’anophèle.
La cause de la maladie a été découverte le 6 novembre 1880 à l’hôpital militaire de Constantine par un médecin de l’armée française, Alphonse Laveran. Selon les estimations de l’Oms, le paludisme tue un enfant toutes les 30 secondes. Cette maladie touche une centaine de pays dans le monde, surtout les zones tropicales d’Afrique, d’Asie et d’Amérique Latine.
Les signes de la maladie :
La primo-invasion qui survient 8 à 20 jours après la piqûre du moustique. Il s’accompagne de fièvre élevée, céphalées, courbatures, nausées, diarrhées vomissements.
Les accès rythmés correspondant à l’évolution d’un accès de primo invasion mal traité ou non traité. Son début est marqué par des frissons intenses suivis de pics fébriles : 40° environ, des sueurs abondantes avant la disparition de la fièvre.
L’accès pernicieux ou neuro-paludisme : c’est l’évolution d’un accès de primo invasion non traité. Il s’accompagne d’une fièvre très élevée, de troubles neurologiques pouvant aboutir au coma et des troubles de la fonction du foie et des reins.
Le cycle du paludisme
C’est un cycle très complexe : L’anophèle injecte le parasite sous forme de sporozoite qui, par la circulation sanguine, entre dans le foie et se multiplie pour donner les mérozoites. Après l’éclatement de la cellule hépatique, ces mérozoites gagnent la circulation sanguine et infectent de nouveaux globules rouges. Après quelques cycles, ces mérozoides donnent des gamétocystes qui ingérés par le moustique donne des gamètes dont leur fécondation donne un zygote qui se différencie en oocyste dans le tube digestif de l’anophèle. Ces oocystes donnent des sporozoites qui migrent vers les glandes salivaires du moustique.
Les différents types de paludisme
Il existe quatre types de paludisme humain : Plasmodium vivax, Plasmodium ovale, Plasmodium malariae et Plasmodium falciparum. L’infection à falciparum est la plus sévère et peut entraîner la mort du patient. Le paludisme à Plasmodium falciparum est très répandu en Afrique subsaharienne où le taux de mortalité très élevé lui reste en grande partie imputable. La femme enceinte et l’enfant à naître sont aussi particulièrement vulnérables face au paludisme, cause majeure de la mortalité périnatale, de faible poids de naissance et d’anémie maternelle.
Que faire ?
Actuellement, la plupart des médicaments (ou traitements) antipaludiques sont ainsi constitués de plusieurs principes actifs associés car l’apparition de parasites résistants à plusieurs principes actifs n’ayant pas le même mode d’action, est plus rare. Malheureusement, ces médicaments sont chers et la plupart des pays impaludés sont des pays en voie de développement. Ainsi, les personnes touchées n’ont souvent pas les moyens d’acheter ces médicaments efficaces à chaque crise de paludisme et encore moins de se prémunir de la maladie avec un traitement prophylactique. Face à cette situation, une alternative doit être trouvée. Elle se doit d’être efficace et bon marché. Les plantes ont toujours été largement utilisées pour le traitement du paludisme en médecine traditionnelle, elles pourraient donc être une solution intéressante. Les propriétés antipaludiques de certaines plantes ont été scientifiquement prouvées et certains principes actifs ont été purifiés et utilisés en médecine conventionnelle. Dès 1820, la quinine était purifiée de l’écorce de Cinchona, espèce très utilisée en médecine traditionnelle d’Amérique latine.
En guise de prévention la décoction de racines de Cassia occidentalis est très efficace. Cette plante mesure 0,50 à 1 m de haut. Elle dégage une odeur caractéristique lorsqu’on froisse ses feuilles. Les feuilles sont composées paripennées. Les fleurs jaunes sont portées en courtes grappes d’environ 3 cm de long. Le fruit est une gousse étroite, aplatie, légèrement acuminée, contenant de nombreuses graines. La plante se retrouve généralement aux alentours des concessions. Je recommande ainsi, dans la prévention du paludisme qui continue à faire des dégâts dans notre cher Sénégal, de recourir au Cassia occidentalis communément appelé mbentamare en wolof.
Cette plante vous préserve efficacement de la malaria si elle est prise surtout en cette période de pré hivernage, même pour les individus habitués à l’attaque du plasmodium. Je ne dis pas que les médicaments sont mauvais, j’affirme simplement que nous devons effectuer davantage de recherches visant à tester les plantes médicinales afin de les comparer aux remèdes médicinales. Tant que ces recherches ne sont pas menées, il sera tout simplement impossible de savoir lesquels sont les plus efficaces. Le défi auquel nous devons faire face, c’est d’aller au-delà des suppositions faites par certains médecins, les services publicitaires des sociétés pharmaceutiques et le processus d’homologation tatillon et restrictif imposé par certains gouvernements.
L’enjeu est donc de favoriser les initiatives visant à recenser les plantes ou remèdes utilisés pour pouvoir tester en laboratoire, l’activité anti-parasitaire et l’absence de toxicité, mais aussi de développer des projets visant à renforcer la médecine traditionnelle, notamment en aidant les tradithérapeutes ou les structures désireuses de promouvoir ces types de remèdes efficaces et bon marché.
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