← retour Santé tropicale
Accès aux sites pays
BENIN
BURKINA FASO
CAMEROUN
CENTRAFRIQUE
CONGO
COTE D'IVOIRE
GABON
GUINEE
MADAGASCAR
MALI
R.D. CONGO
SENEGAL
TOGO
Sud Quotidien | Sénégal | 24/05/2006 | Lire l'article original
Selon le Dr Ndiaye qui intervenait en marge du Congrès international de parasitologie (qui se tient du 22 au 26 mai à Dakar), après le paludisme, la bilharziose urinaire est la deuxième cause des consultation hospitalière au Sénégal, et se retrouve notamment dans les régions de la vallée du Fleuve Sénégal, à Tambacounda, Saint-Louis et à Matam entre autres.
"Dans ces zones, pratiquement un enfant sur trois souffre de bilharziose, aussi bien la bilharziose intestinale que celle urinaire. Cette forme de bilharziose est d'ailleurs responsable d'une morbidité élevée dans différentes zones du Sénégal, et est liée aussi à la situation socioéconomique défavorable dans ces parties du pays", a expliqué à la PANA, le Dr Ndiaye, qui se fonde sur les résultats d'une étude menée dans la vallée du fleuve Sénégal au Nord du pays, de novembre 2002 à janvier 2003.
L'enquête qui s'était déroulée dans les régions de Saint-Louis, Matam au nord et Tambacounda à l'Est avait pour objectif de déterminer la prévalence de la bilharziose urinaire en milieu scolaire dans ces zones du pays.
Elle a concerné 2.245 élèves de 63 écoles, des trois régions, sur un effectif global de 30.000 élèves.
Parmi les cas examinés, 364 cas de bilharziose urinaire ont été confirmés, soit un taux de prévalence de 16 pour cent, avec 181 cas sur un effectif de 768 élèves à Tambacounda (soit un taux de 24 pour cent), 13 pour cent à Matam sur un total de 297 élèves et 12 pour cent à Saint-Louis pour une population de 1180 élèves.
"Cette étude montre un fort taux de prévalence de la bilharziose urinaire en milieu scolaire dans ces localités à performances scalaires faibles", a indiqué le Dr Ndiaye, devant l'assistance composée de chercheurs, de médecins et de protistologues de langue française.
"Même si des luttes ont été entreprises depuis longtemps au niveau de ces régions par le Programme national de lutte contre la bilharziose, le problème demeure", a-t-il poursuivi, estimant que seule "l'éducation pour la santé" peut aider à l'éradication de cette pathologie.
"La lutte basée sur l'élimination des mollusques avec l'épandage de produits chimiques est très coûteuse et reste impossible au niveau national", a dit le chercheur, pour qui les conférences, séminaires et autres opérations de médiatisation n'ont pu venir à bout du problème, car "les gens continuent d'aller se baigner dans les mares et marigots contaminés".
"L'autre problème, c'est qu'en général, les populations dans ces zones n'ont pas tout le temps accès à l'eau potable pour l'utilisation domestique, le lavage, etc., elles sont obligées d'aller en contact avec ces eaux souillées", explique Dr Ndiaye, ajoutant que dans les régions de l'étude, tous les élèves touchés par la bilharziose ont été soumis à un traitement.
"Pour les zones où on a obtenu une prévalence de plus de 25 pour cent, l'ensemble des élèves ont fait l'objet d'un traitement. Six mois après, nous sommes retournés dans ces zones et nous nous sommes rendus compte que le taux a baissé. Mais on ne sait pas exactement la situation en 2006", a-t-il assuré.
Le Congrès international de parasitologie de Dakar, qui se tient parallèlement au 44ème Colloque du Groupement des protistologues de langues française, aborde plusieurs questions de la recherche médicale concernant des maladies parasitaires et les avancées scientifiques obtenues pour leur traitement et leur éradication.
Restez informés : recevez, chaque mercredi, la revue de presse de Santé tropicale. Inscriptions
Montrez cette courte vidéo à vos patients afin que l'efficacité soit maximale.
Ce contenu gratuit vous est destiné :
Adresse
Téléphone
Contactez-nous
Actualités
Articles médicaux