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Le soleil | Sénégal | 22/05/2008 | Lire l'article original
Cette rencontre qui se tient à Dakar du 20 au 23 mai courant, vise à renforcer les capacités des praticiens dans la prise en charge et la prévention du Vih. Cela, à travers la mise à jour des connaissances dans la recherche, le traitement, la prévention du Vih/Sida dans les pays qui ne disposent pas de beaucoup de moyens pour faire face à de telles dépenses. L’ultime objectif étant l’amélioration de « la prise en charge et de la qualité de vie des PvVih » et celle des « performances des programmes dans une approche de santé publique ».
Si l’accès aux soins et aux traitements du Vih/Sida est devenu une réalité en Afrique, c’est grâce à l’engagement de tous les acteurs impliqués dans la riposte. Cependant, malgré ces résultats encourageants, beaucoup de patients n’ont pas encore accès aux anti-rétroviraux. Et ils sont estimés à 72%, souligne le Pr. Papa Salif Sow qui salue, néanmoins, les stratégies de décentralisation mises en place dans les pays africains pour faciliter aux bénéficiaires l’accessibilité géographique du traitement.
Donnant l’exemple du Sénégal, il fait savoir que la décentralisation et la gratuité des anti-rétroviraux y sont effectives et contrôlées. « Nous sommes dans les 11 régions du Sénégal », affirme-t-il. Lui emboîtant le pas, Cheikh Issa Sall, directeur de cabinet du ministre de la Santé et de la Prévention, qui a présidé la cérémonie d’ouverture de l’atelier, rappelle que 68 sites de prise en charge sont disponibles au Sénégal qui compte aussi 84 sites de Ptme (Prévention de la transmission du Vih/Sida de la mère-enfant) et 88 sites de dépistage.
S’exprimant sur la recherche sur le Vih, le Pr. Papa Salif Sow soutient qu’elle avance. « On peut traiter aussi bien les adultes que les enfants », lance-t-il. D’ailleurs, d’une manière générale, grâce aux avancées significatives notées dans la recherche, « les PvVih vivent le plus longtemps possible aujourd’hui », confie-t-il.
Le défi du dépistage
Mais, le grand défi reste le dépistage du Vih. Car, en Afrique, seuls 10% de la population connaissent leur statut sérologique. « Cette situation est inacceptable et mérite d’être corrigée », plaide le président du 2ème Atelier international sur le traitement, la pathogenèse, la prévention et la recherche sur le Vih dans les pays à ressources limitées. Et il pense qu’il importe de renforcer les programmes pour l’accès aux soins, particulièrement ceux sur le dépistage du Vih et la prévention de la transmission du Vih de la mère à l’enfant. Combler ce gap revient, selon lui, à « renforcer le système de santé dans nos pays afin d’atteindre les objectifs d’un accès universel aux soins et aux traitements ».
Pour ce faire, les ressources humaines doivent être disponibles et formées ; le plateau technique, de même que les conditions de travail doivent être améliorés. Les ressources financières doivent également être disponibles et un système de gestion, de suivi et d’évaluation des données doit être mis en place.
Pour assurer la continuité des soins, le Pr. Papa Salif Sow opte pour une approche globale dans la prise en charge des PvVih. Car, seule la continuité des soins peut permettre, selon lui, au patient nouvellement diagnostiqué Vih séropositif, de bénéficier d’un « accompagnement psychosocial, d’une prophylaxie et d’un traitement approprié des maladies opportunistes, des conseils et d’un accompagnement nutritionnel, d’un accès aux molécules anti-rétrovirales ». Si pour ce deuxième atelier international sur le traitement, la pathogenèse, la prévention et la recherche sur le Vih dans les pays à ressources limitées, l’accent est mis sur l’implication active et engagée du personnel médical dans les programmes de prise en charge du Vih, c’est pour « permettre aux patients Vih séropositifs de vivre positivement leur séropositivité », martèle le Pr. Papa salif Sow qui insiste sur le défi majeur de l’heure à savoir la décentralisation de cette stratégie dans une approche de santé publique.
Maïmouna GUEYE
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