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Sud Quotidien | Sénégal | 27/05/2008 | Lire l'article original
Le partenariat nord-sud dans le domaine de la recherche sur l’épidémie du Sida a permis de mettre à nu les limites et/ou les efforts qui restent à faire pour améliorer le traitement à l’aide des Anti-rétroviraux. Un traitement dont l’utilité était seulement de ralentir le processus de développement de la maladie chez les personnes vivant avec le Sida. En effet, 10 ans après son introduction dans notre pays, des études ont révélé qu’aujourd’hui des doutes existent sur l’efficacité de ce traitement à cause du développement de plus en plus d’un virus résistant. Pour tenter de pallier cette situation, ces malades ont été mis dans un traitement de deuxième génération.
Les résultats d’une enquête présentée hier lundi par le Pr Kane de l’hôpital Aristide Le Dantec, ont révélé cette situation inquiétante. Ils ont montré qu’entre 2003 et 2008, 12 % d’un échantillon composé de 56 patients sélectionnés au Chu de Fann et mis sous Arv et un autre groupe de 48 malades recensés au district du Roi Baudin de Guédiawaye, ont développé des cas de résistance avérés. Dès lors, il fallait que ces malades soient inscrits sur une autre liste thérapeutique, a–t-elle indiqué. Mais la spécialiste du Sida de faire remarquer que ces cas de résistance ont été constatés dans tous les pays, de même qu’en Europe où la fourchette a également atteint le taux de 12% de cas de résistance. Et l’autre problème que cela pose c’est celui du coût et la rareté des médicaments pour le traitement de deuxième génération.
La spécialiste qui tire la sonnette suite à ce constat, demande aux autorités de renforcer davantage l’action de sensibilisation et de prévention pour mieux surveiller la circulation de ce virus dans le pays même si le rythme de son mouvement encore très faible au Sénégal.
Pour sa part, le directeur général de l’Anrs, le Pr Jean François Delfraissy a déploré l’inefficacité du traitement par Arv. Selon lui, la recherche devrait être une priorité dans les pays du Sud dont des millions de ressortissants sont infectés par le virus. Toutefois, le directeur de l’Anrs dont l’agence consacre 27% de son budget à la recherche sur la maladie dans les pays du sud, s’est réjoui du cas du Sénégal, un pays leader et qui a joué un grand rôle dans le développement de la recherche sur le Sida. Il a averti en revanche sur le fait que la maladie du Sida va rester l’épidémie majeure du 21ème siècle.
Le ministre de la Santé et de la Prévention a rappelé dans son intervention que le 25ème anniversaire de la découverte du Vih/Sida célébré récemment a été l’occasion pour les co-découvreurs du virus, Luc Montagnier et Robert Gallo d’évoquer la lenteur des progrès de la recherche sur le Sida. Fort de tels constats, le ministre de la santé estime que de nombreux défis interpellent les gouvernements des pays du G8, surtout par rapport à la question des financements des programmes liés à la lutte contre le Sida, dont le principal est d’arriver à la découverte du vaccin contre le Vih/Sida.
Par Cheikh Tidiane MBENGUE
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