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Le soleil | Sénégal | 07/06/2008 | Lire l'article original
Le premier centre hospitalo-universitaire de l’Afrique francophone n’est pas en mesure d’assurer correctement sa mission de formation. Telle est la conviction de Cheikh Tidiane Touré, professeur titulaire de chair de chirurgie à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar et membre de l’Académie française de chirurgie. « Le Dantec est tombé dans un état de décrépitude tel qu’il n’est plus en mesure de remplir ses missions d’hôpital universitaire (centre d’enseignement, de formation et de recherche) et de référence hospitalière nationale, sommet de la pyramide sanitaire du pays », soutient le Pr. Cheikh Tidiane Touré.
La vétusté des bâtiments, des matériaux, l’inadaptation des moyens matériels par rapport à ses missions de formation, des effectifs pléthoriques d’apprenants sont, entre autres, les causes qui hypothèquent le fonctionnement de l’établissement et sa mission de formation.
« La formation des étudiants en soins de santé (médecins, infirmiers, sages-femmes, techniciens supérieurs), s’est notablement détériorée ; le système de référence sanitaire est déréglé, malgré les nombreuses compétences dont regorge l’établissement. Et pourtant, notre hôpital occupe une place centrale dans le système sanitaire national (et même de la sous-région ouest-africaine) pour plusieurs raisons », fait savoir Cheikh Tidiane Touré.
Au cours de l’année universitaire 2004-2005, Le Dantec a reçu quotidiennement 1500 étudiants en médecine ou pharmacie, 1726 élèves-infirmiers, 500 médecins en spécialisation en 24 spécialités dont des étrangers de 20 nationalités.
La capacité d’accueil est passée de 1000 lits à 750, alors qu’il continue d’accueillir 17.000 personnes tous les jours, selon le professeur Touré qui a plaidé pour la sauvegarde cet établissement de 24 spécialités médicales dont certaines n’existent qu’en son sein, comme la néphrologie ; la chirurgie pédiatrique ; l’endothérapie ; le centre expert de l’Onusida.
Le chef de la chirurgie générale évoque également la non prise en compte de la vocation universitaire par la nouvelle loi d’orientation hospitalière. « Cette loi a certainement été élaborée dans un souci de rationalisation du fonctionnement des hôpitaux, mais elle a été calquée sur une des plus vieilles moutures des lois hospitalières françaises, sans prendre en considération les particularités de notre environnement à savoir l’indigence de notre population cible, la culture de la gratuité, la quasi inexistence de couverture médicale, l’absence chronique de politique d’investissement », souligne Pr. Cheikh Tidiane Touré. Selon lui, l’absence de prise en compte de ces spécificités, notamment du caractère d’hôpital universitaire, a retardé l’élaboration du projet d’établissement, outil nécessaire à l’application de la réforme.
Idrissa SANE
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