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Le soleil | Sénégal | 19/06/2008 | Lire l'article original
La révélation est faite hier mercredi à Saly Portudal par la présidente de la Société sénégalaise d’anesthésie réanimation, le Pr. Bineta Kâ Sall. C’était lors de l’ouverture du Congrès international de la médecine d’urgence et d’anesthésie réanimation.
Cependant, la prise en charge au niveau de l’anesthésie s’est améliorée ces dernières années. Ce qui a rendu possible, selon le Pr. Bineta Kâ Sall, de grosses interventions chirurgicales telles que la chirurgie à cœur ouvert qui est devenue une réalité grâce à une intensification de la formation. Selon elle, de 1995 à nos jours, près de 70 médecins anesthésistes de 2 nationalités ont été formés dont 49 médecins sénégalais. Ce qui fait que tous les hôpitaux et cliniques de Dakar disposent de médecins anesthésistes.
Par contre, seuls 6 hôpitaux régionaux sur 2 disposent d’anesthésistes. Ainsi, elle souhaite que l’Etat redouble d’effort pour que le Sénégal puisse disposer de dix médecins anesthésistes par hôpital au niveau de Dakar, quatre dans chaque hôpital régional et deux dans les établissements de santé des départements.
La doyenne des anesthésistes sénégalais a salué les efforts consentis par l’Etat du Sénégal dans le domaine de l’équipement parce que la majorité des salles d’opération dispose de moniteurs et de respirateurs anesthésie. Mais, il reste à régler le problème de la maintenance qui représente 10% du prix de revient du matériel, souligne-t-elle.
Au plan de la réanimation, elle signale que les efforts à faire sont encore très importants. Selon le Pr Bineta Ka Sall, « il existe peu de lits de réanimation fonctionnels à Dakar alors que, c’est la région qui abrite la plupart des usines et en cas de catastrophes, de gros problèmes peuvent se poser ».
Elle se désole aussi du fait que le ravitaillement en consommables soit presque inexistant dans les structures sanitaires. Pire des services fonctionnent avec des dons.
Par contre, le ministre de la Santé et de la Prévention, le Dr Safiétou Thiam, a loué les efforts du gouvernement pour ce qui concerne l’anesthésie-réanimation. Elle a confirmé le démarrage de la formation en médecine d’urgence avant de reconnaître que l’anesthésie réanimation ainsi que la médecine d’urgence mérite une attention particulière dans des pays en développement du fait de l’insuffisance de médecins anesthésistes réanimation et surtout de l’absence de formation spécifique pour la médecine d’urgence.
Le Dr Safiétou Thiam a annoncé également que le gouvernement est en train de développer une filière de formation d’infirmiers d’anesthésies qui permettra aux infirmiers formés d’aller travailler au niveau des hôpitaux régionaux.
Pour la première journée, plusieurs thèmes ont été développés par les participants venus de quatorze pays d’Afrique et d’Europe. Il s’agit, entre autres, du traumatisme grave chez l’enfant, du traumatisme crânien. L’Ambassadeur de France au Sénégal, son excellence Jean Christophe Ruffin a introduit une conférence sur le thème, « l’humanitaire est-il bénéfique à long terme ».
Eugène KALY
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