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Le soleil | Sénégal | 01/07/2008 | Lire l'article original
Pour ne pas porter atteinte à la vie des enfants victimes d’intoxication au plomb dans cette localité au sol riche en résidus de plomb, des mesures allant dans le sens de leur prise en charge ont été prises. Elles ont surtout concerné les enfants, dont la plombémie a dépassé les 700 microgrammes/litre. Cela afin d’empêcher, par exemple, des atteintes neurologiques irréversibles.
Pour s’enquérir de l’état de santé de ces enfants internés à l’hôpital de Pikine puis au Centre Guindy, le Dr Safiétou Thiam, ministre de la Santé et de la Prévention s’est rendue hier sur les lieux. « Nous avons constaté un taux de plomb supérieur à la norme chez les enfants. Ces derniers sont en train d’être pris en charge. Le traitement permet de stocker le plomb dans un endroit de l’organisme pour éviter qu’il infecte les organes vitaux », a-t-elle indiqué.
Dans la chambre 20, sur un des quatre lits, un enfant interné joue au piano. Une attitude révélatrice de l’amélioration de son état de santé. « Il y a une nette amélioration depuis le début du traitement. Nous recevons des enfants par groupe de 10. La séance de cure dure jusqu’à 5 jours », a expliqué Aminta Sow, le médecin-traitant.
Dans les chambres 20, 21 et 23, les enfants sont sous la surveillance d’agents de santé, des femmes pour l’essentiel. Leurs parents s’y rendent à partir de 17 heures. Les spécialistes ont décidé de les isoler de leur milieu. Les internés passent 5 jours à l’hôpital avant d’être transférés au Centre Guindy, sis au Front de Terre, lequel a aussi été visité par le Dr Safiétou Thiam.
Depuis l’annonce des cas notés d’intoxication, une campagne a été menée pour aider les populations à reconnaître les symptômes et à évacuer les enfants victimes. Aujourd’hui, ils sont au total 30 enfants qui présentent de réels risques et qui font l’objet d’un suivi sérieux par le ministère de la Santé et de la Prévention et l’Organisation mondiale de la Santé (Oms). Cette dernière a dépêché un toxicologue de l’école de Lille pour faire des diagnostics. Depuis mardi dernier, l’Oms, informe le docteur Filipe Junior, a initié une formation des agents pour le traitement de ces enfants. « Nous avons mis en place un protocole de traitement. Nous avons acheté des médicaments d’une valeur de 60.000 dollars (30 millions de F Cfa environ), nous avons formé des spécialistes, depuis lors, nous avons de bons résultats. Mais, il faut que d’autres secteurs interviennent. Au-delà de l’aspect médical, il y a un volet social qui est très important », a affirmé le représentant de l’Oms à Dakar, Filipe Junior.
Au-delà, de la prise en charge, la décontamination du quartier Ngaye-Diaw de Thiaroye sur mer s’impose, l’intoxication au plomb se fait par voie orale. « La zone polluée a été identifiée. Il faut que les enfants et les femmes enceintes soient déménagés pour qu’on procède rapidement avec le ministère de l’Environnement au décapage avant l’hivernage », a révélé Safiétou Thiam.
Idrissa Sané
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