← retour Santé tropicale
Accès aux sites pays BENIN BURKINA FASO CAMEROUN CENTRAFRIQUE CONGO COTE D'IVOIRE GABON
GUINEE MADAGASCAR MALI R.D. CONGO SENEGAL TOGO
Le quotidien | Sénégal | 19/07/2008 | Lire l'article original
Le docteur Bayal Cissé, médecin-chef du district de Kanel, dans son exposé
introductif, a identifié ce qu’il appelle «les facteurs de retard», qui entraînent
la bonne prise en charge de la femme enceinte en état d’accoucher.
Le premier retard est lié à la prise de décision de recourir à des soins. Le
plus souvent, poursuit le conférencier, la femme doit attendre l’aval soit de
son mari émigré, soit de la belle-mère ou même de la belle-sœur pour aller se
faire assister, même en cas d’extrême besoin.
Le deuxième facteur de retard est lié au transport. Les centres de santé sont,
pour la plupart d’entre eux dépourvus d’ambulances médicalisées. Les évacuations
se font donc dans des conditions douloureuses du fait de l’enclavement du «Dandé
Nayo» et l’état désastreux des pistes, des routes et des véhicules de transport
en commun. Sous ce rapport, M. Cissé a lancé un appel puissant aux chauffeurs,
aux élus locaux pour les aider dans l’évacuation des malades.
Saisissant la balle au rebond, le doyen Samba Nguebane, président de la communauté
rurale de Nabadji, a fait étalage des projets et programmes qu’il a initiés
au niveau de sa communauté rurale. Mais, précise-t-il, «nous sommes limités,
les moyens nous font défaut. N’empêche, nous ferons tout ce qui est de notre
possible pour faciliter l’évacuation des femmes».
Pour leur part, les chauffeurs estiment qu’ils ont fait toujours preuve de
compréhension envers les malades, en général, et les femmes enceintes, en particulier.
Le problème, renchérit un jeune chauffeur, c’est une fois arrivées à l’hôpital,
il est difficile pour les malades d’avoir un accueil digne de ce nom. Parfois,
ils peuvent rester des heures à terre, sans bénéficier d’une quelconque attention.
Des accusations que ne réfute pas, du reste, le docteur Bayal Cissé pour qui,
«dans chaque corps de métier, il y a des brebis galeuses. C’est pourquoi, nous
avons instauré un système d’audit interne pour prendre en charge ces questions».
Par Oumar Seydou BA
Restez informés : recevez, chaque mercredi, la revue de presse de Santé tropicale. Inscriptions
Ce contenu gratuit vous est destiné :
Adresse
Téléphone
Contactez-nous
Actualités
Articles médicaux