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Républicoftogo | Togo | 07/09/2008 | Lire l'article original
"Les fonds apportés donnent des résultats tout à fait spectaculaires", souligne Michel Kazatchkine, président du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, qui sera à Paris. Ainsi, le Vietnam a divisé par 100 le nombre de cas de paludisme entre 1992 et 2006 et la mortalité des enfants de moins de 5 ans a diminué de 51% en Ethiopie. Au Brésil, le nombre de décès dus au paludisme a chuté de 60% entre 1989 et 1996.
Selon la nouvelle carte mondiale du paludisme, si 2,37 milliards de personnes risquent de contracter la maladie, près d'un milliard d'entre elles vivent dans des régions où ce risque est devenu très faible.
Le paludisme, dû à un parasite transmis par un moustique, l'anophèle femelle, touche chaque année plus de 500 millions de personnes et en tue, selon les estimations de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS), plus d'un million, pour la grande majorité en Afrique subsaharienne.
C'est dans cette région la première cause de mortalité des enfants de moins de 5 ans. "Il en coûte à l'Afrique subsaharienne 12 milliards de dollars par an, avec une cascade de conséquences : arrêts maladie, dépenses individuelles qui peuvent représenter plus de la moitié du budget des familles, poids jusqu'à 60% dans les dépenses de santé d'un pays impaludé", dit Mme Barzach.
Jadis traitée à base de chloroquine, à laquelle le parasite est devenu résistant, la maladie est aujourd'hui soignée à base d'artemisinine (ACT) mais les traitements sont plus de dix fois plus chers. Un projet du Fonds mondial pourrait permettre d'en réduire considérablement le coût.
Par ailleurs, les moustiquaires imprégnées de répulsif sont efficaces, mais leur distribution reste insuffisante et leur durée de vie n'est que de cinq ans.
Enfin, la mise au point d'un vaccin ne devrait pas aboutir avant plusieurs années. Des recherches visent la modification génétique des moustiques, pour les empêcher d'être vecteurs du paludisme.
En dix ans, les dépenses internationales sont passées de quelque 60 millions de dollars à plus d'un milliard aujourd'hui, dont les deux tiers par le biais du Fonds mondial. Mais c'est encore insuffisant, note le Dr Awa Marie Coll-Seck, directrice exécutive du partenariat RBM ("Roll back malaria", "Faire reculer le paludisme"), pour qui "on a besoin de trois fois plus".
"Il faut donner un dernier coup de rein", dit Mme Barzach.
Le président français Nicolas Sarkozy doit inaugurer une exposition de photos, tandis que des réunions d'experts, de députés, responsables de coalitions nationales et un débat avec le secteur privé sont prévus. "On a suscité cette réunion à ce moment-là du fait de la présidence européenne de la France, pays-clé dans la lutte contre les pandémies", note Mme Barzach.
L'homme d'affaires américain Ray Chambers, nommé émissaire spécial de l'ONU pour la lutte contre le paludisme par le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, sera à Paris. M. Ban a aussi lancé en avril un plan visant à mettre fin en moins de 1.000 jours à l'hécatombe en Afrique.
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