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Le quotidien | Sénégal | 03/06/2006 | Lire l'article original
A l’occasion de leurs assises annuelles qui se tiennent à Dakar depuis mercredi dernier, ces médecins venus de 22 pays africains, comptent mettre le fruit de leurs recherches au service du monde, de l’Afrique en particulier, qu’ils présentent comme la «mère patrie, berceau de l’Humanité, le terreau fertile des connaissances empiriques, celle qui a abrité les premiers pas de la médecine».
En effet, leur souhait est d’apporter un plus d’humanité à «une médecine dite conventionnelle qui a fini de montrer ses limites». Pour le docteur Erick Gbodossou, président de Prometra, il s’agit d’opérer un retour vers les valeurs traditionnelles africaines, le seul gage pour espérer «un monde plus humain». Un retour d’autant plus impératif, à son avis, «l’homme du XXIème siècle ne sait plus où il est, les valeurs qui justifiaient son existence s’effondrent, le laissent sur le promontoire de l’inconnu».
«L’homme ressent un besoin profond de s‘inspirer de son passé pour construire son présent», poursuit M. Gbodossou, selon qui, «l’Afrique est l’avenir de la médecine». A ce titre, elle se doit de donner le meilleur d’elle-même, de ce qu’elle possède en connaissances scientifiques. D’ailleurs, en termes de connaissances, de savoir, selon le docteur Erick Gbodossou, il est démontré que dès le XIVe siècle, les ethnies peuhles et toucouleurs avaient développé une médecine de l’esthétique pour réparer les lombes détruites des femmes. S’y ajoutent les techniques d’accouchement ancestrales africaines, qui étaient beaucoup plus performantes que celles qui sont utilisées aujourd’hui par la médecine conventionnelle.
Mais aujourd’hui, il est regrettable de constater, de l’avis du praticien, toutes les dérives de cette «médecine dite moderne» sur les accouchements : comme la tendance à adopter la position horizontale pour la femme qui accouche. Or, une telle position ne peut que causer de graves dommages à la mère et à l’enfant, qui risquent de traîner des séquelles à vie. Pourtant, pense le professeur, il suffit de laisser la femme accroupie ou debout, permettant ainsi l’utérus de mieux libérer l’enfant, pour avoir un accouchement facile et moins dangereux.
Ces mêmes erreurs sont commises, selon le praticien, avec certaines prescriptions médicales et la «vaccination de l’enfant». Ces «erreurs d’une médecine moderne» sont à bannir car, pense le Dr Gbodossou, l’Afrique a développé une médecine plus performante et qu’il faut vulgariser.
Pour le ministre de la Recherche scientifique, Yaye Kéne Gassama, qui présidait les assises, il est temps pour la médecine traditionnelle «d’avoir des laboratoires modernes, avec des standards internationaux, effectuer des tests cliniques et les valider». A cet effet, son ministère va organiser sous peu les assises de la Recherche scientifique afin de déboucher sur un plan national.
Yathé Nara Ndoye
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