Cette baisse notoire du paludisme est constatée au deuxième trimestre 2008 dans le district sanitaire de Tivaouane avec un taux de 1,2% des principales causes de morbidité. Même constat dans le district de khombole où la maladie a connu une baisse sensible avec un taux de 06% des consultations, selon le rapport de la région médicale de Thiès. Ce recul du paludisme en 2008 dans la région est dû, selon les autorités médicales, à deux principales raisons : l’introduction du test de diagnostic rapide (TDR) qui permet d’affiner le diagnostic avec beaucoup plus de précision, et la sensibilisation.

Les activités préventives ont ainsi aidé à faire reculer la pandémie en plus des programmes d’assainissement initiés par la délégation spéciale à la tête de la municipalité de Thiès même si, jusqu’à présent, la brigade régionale d’hygiène n’a pas encore procédé au saupoudrage de la cite du Rail. En plus de ces deux raisons qui expliquent le recul du paludisme, il y a que Thiès abrite la section de lutte antipaludéenne (SLAP) une structure peu connue du public mais qui aide dans le diagnostic et la découverte du taux de plasmodium dans le sang du patient.

Grâce à l’appui de certains partenaires comme l’USAID, le district sanitaire de Thiès, en relation avec les organisations communautaires de base (OCB), a distribué au bénéfice des enfants de moins de cinq ans et des femmes enceintes, cibles prioritaires, 184943 moustiquaires imprégnées lors des journées de suivie de l’enfant, soit un taux de couverture de 86,6% au deuxième trimestre de 2008.

Des moustiquaires qui sont subventionnées puisque « chaque femme enceinte en consultation prénatale reçoit un ticket qui lui permet d’acheter la moustiquaire a 1000f », affirme le docteur Abdoulaye Seck, point focal du paludisme au niveau de la région médicale de Thiès. Pour le Dr Seck,le système de santé de la région compose de neuf(9) districts a été un dispositif déterminant dans la lutte contre le paludisme, en plus des deux hôpitaux de référence que sont l’hôpital régional Amadou sakhir Ndieguene et l’hôpital Saint-Jean de Dieu pour la prise en charge des cas compliqués.

Toutefois, même si le paludisme a enregistré un recul appréciable en 2008 à Thiès, des difficultés subsistent encore. Pour le point focal régional, « il faut une meilleure synergie des efforts entre la région médicale, les collectivités locales et les populations ». Et le Dr Abdoulaye Seck de conclure que « le manque de personnel dans certains postes de santé doit être comblé au même titre que la non disponibilité de certains médicaments. »

Par Jean Pierre TINE

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