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Vaccin contre le paludisme : l’OMS donne rendez-vous d’ici 5 à 10 ans

Sud Quotidien | Sénégal | 27/09/2008 | Lire l'article original

Genève- Le nouveau Rapport mondial 2008 de l’Oms sur le paludisme (World Malaria Report 2008), établit que la charge mondiale de la malaria reste énorme, mais que l’accès aux interventions de la lutte antipaludique, notamment les moustiquaires en Afrique, s’est fortement amélioré entre 2004 et 2006, période couverte par le document. Pourtant, il reste encore beaucoup à faire. Alors que 650 millions d’Africains sont exposés au risqué de la malaria, seuls 125 millions étaient protégés par des moustiquaires en 2007. Pour la première fois, le problème du vaccin est abordé sans tabou par Mme Chan, directrice générale de l’Omc, qui souhaite voir le vaccin d’ici 05 à 10 ans au plus tard. La balle est dans le camp des chercheurs et de l’industrie pharmaceutique.

Le Dr Margaret Chan, Directeur général de l’Oms et Awa Marie Coll Seck, secrétaire exécutive du Programme Faire Reculer le paludisme tout en prenant l’ampleur de la maladie ont insisté sur les progrès accomplis et ont donné rendez-vous au monde entier pour améliorer les résultats déjà obtenus dans les années à venir. « Dans le contexte de l’augmentation spectaculaire des financements et de la dynamique intense pour réduire la charge du paludisme ces dernières années, nous avons encore plus besoin d’informations et d’analyses fiables, a déclaré le Dr Margaret Chan, Directeur général de l’Oms.

Ce rapport commence à répondre audit besoin. Les progrès de la lutte antipaludique se sont vivement accélérés depuis 2006, en particulier après l’appel du Secrétaire général des Nations Unies pour une couverture universelle de cette lutte, d’ici la fin de l’année 2010. Nous nous attendons à retrouver les résultats de ce redoublement des efforts dans les prochains rapports. »

Pour la première fois, trois pays africains ont signalé une baisse spectaculaire, d’au moins 50 %, du nombre des décès causés par le paludisme à l’échelle nationale, souligne un document remis à la presse. L’Érythrée, le Rwanda et Sao Tomé-et-Principe ont obtenu ce résultat entre 2000 et 2006/2007 en associant la distribution de moustiquaires, les pulvérisations d’insecticide à l’intérieur des habitations, l’accès renforcé au traitement et des progrès dans la surveillance de la maladie. On a aussi observé des améliorations sensibles dans d’autres pays et territoires africains, comme Madagascar, la Zambie et Zanzibar (République-Unie de Tanzanie).

Le Rapport dresse en outre un tableau complexe et souligne notamment qu’on estime qu’il y a eu 247 millions de cas de paludisme en 2006 ; les enfants en bas âge restent de loin les plus exposés au risque de décès par paludisme. Le nombre des décès par paludisme a baissé dans plusieurs pays et quelques Etats d’Afrique ont réussi à le faire diminuer de moitié en appliquant les mesures recommandées. En 2006, l’augmentation du financement a permis d’accélérer l’accès aux interventions contre le paludisme, dont les moustiquaires et les médicaments efficaces. En Afrique, 03 % des enfants demandeurs ont accès aux associations médicamenteuses comportant de l’artémisinine (ACT) recommandées par l’OMS.

Par ailleurs, le rapport constate que l’augmentation récente des financements a commencé à se traduire en 2006 par une extension de la couverture des interventions essentielles, notamment les moustiquaires. Le pourcentage d’enfants protégés par des moustiquaires imprégnées d’insecticide a été multiplié par 8, passant de 3 % en 2001 à 23 % dans les 18 pays africains où des enquêtes ont eu lieu en 2006. La fourniture des médicaments antipaludiques a également augmenté de manière forte entre 2001 et 2006. Environ 100 millions de personnes étaient protégées par des pulvérisations d’insecticide à l’intérieur des habitations, dont 22 millions en Afrique.

El Hadji Gorgui Wade NDOYE

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