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Sud Quotidien | Sénégal | 06/10/2008 | Lire l'article original
Les cancers du col de l’utérus et du sein sont les principales causes de décès chez les femmes en Afrique. Ils constituent dans la plupart des pays en voie de développement de véritables problèmes de santé publique d’autant qu’ils touchent plus particulièrement un segment encore en activité, celui des femmes dont l’âge varie de 35 à 40 ans et plus. Favorisé le plus souvent par la sexualité précoce ou encore par les infections sexuellement transmissibles (Ist) non traités, le cancer du col représente 20 à 30% des cancers recensés au niveau de la gent féminine. Le cancer du sein, quant à lui, constitue au Sénégal le deuxième motif de consultation après le cancer du col de l’utérus, avec un taux avoisinant les 25%.
La principale cause de la percée notable de ces maladies reste surtout liée dans notre pays, selon les spécialistes, à une consultation médicale très tardive des femmes. Dans la majorité des cas ainsi, les femmes se font consulter à un stade très avancé de la maladie. Un stade où le traitement devient palliatif, coûteux avec une chance de guérison très réduite. Face à cette situation jugée largement préjudiciable à la promotion des ressources humaines, côté genre, l’Association nationale des sages-femmes d’Etat du Sénégal (Ansfes) a mis sur pied, en partenariat avec la Coopération italienne, un Projet de lutte contre le cancer.
Un projet dont le lancement officiel qui s’est effectué le samedi 04 octobre dernier, à l’Ecole nationale de développement sanitaire et sociale (Endss), a permis aux membres de l’Ansfes, aux autorités sanitaires et aux professionnels de la santé de passer en revue un certain nombre de problématiques liées au dépistage et à la prise en charge des cancers génitaux.
D’après Marième Fall, présidente de l’Ansfes qui se prononçait lors de la cérémonie de lancement, « ce Projet de lutte contre les cancers génitaux suivi de sensibilisation en zone urbaine, péri-urbaine et rurale permet de mettre en œuvre des stratégies devant pousser le maximum de femmes à se dépister ». Toute chose qui devrait permettre, selon la présidente de l’Ansfes, « de débusquer les facteurs bloquants de la lutte contre la maladie afin de pouvoir mieux la cerner ».
Pour sa part, le cancérologue Abdoul Aziz Kassé, a estimé que « si toutes les femmes âgées de 40ans et plus se font dépister, on réduirait les risques de décès liés au cancer ».
Toutefois, a-t-il souligné, « la mammographie qui est un moyen sûr de dépistage et qui a déjà fait ses preuves en Europe coûte cher » C’est pourquoi, a-t-il précisé, « les femmes doivent être informées pour qu’elles puissent elles-mêmes déceler des anomalies » ; Il est à signaler cependant, au grand bénéfice de la gent féminine, que même si la prévention et la prise en charge des cancers génitaux restent chères, le vaccin contre le cancer du col de l’utérus constitue un moyen sûr de lutte contre la maladie, à côté du frottis service vaginal et de la mammographie pour le cancer du sein. Quoique ce dernier ne prouve son efficacité que chez les femmes n’ayant jamais eu de rapport sexuel.
Par Mamadou Amadou DIOP
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