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Le quotidien | Sénégal | 10/10/2008 | Lire l'article original
«La vie commence par le premier battement du cœur, elle s’arrête avec le dernier battement.» Cette assertion d’Aristote renseigne sur l’importance de cet organe qui est le début et la fin de tout processus de la vie. A l’occasion de la journée d’information à la presse, hier, en prélude à la Journée mondiale du cœur, qui sera célébrée ce week-end au Sénégal, le professeur Serigne Abdou Bâ, chef de la Clinique Cardiologie de l’hôpital Aristide Le Dantec, est formel : «Le cœur est devenu la première cause de décès avant le Sida et le cancer dans le monde.»
Au Sénégal, de 1999 à 2007, selon ce professeur titulaire à l’Université de Dakar, la moyenne de consultations par an est de 4 828 patients, la moyenne annuelle des hospitalisations est de 769 patients, la moyenne annuelle de décès : 19,42 %. Des statistiques qui, à en croire Pr Bâ, font que les maladies cardio-vasculaires constituent la deuxième cause de mortalité après le paludisme au Sénégal et 20 à 25 % des adultes sont touchés. Et les facteurs de risque associés, comme l’ont montré de nombreuses enquêtes épidémiologiques, des paramètres socio-économiques, alimentaires, biologiques et sanguins en relation étroite avec les maladies cardio-vasculaires, sont l’hypertension artérielle avec un taux de 50 %, le tabagisme (47 %), l’obésité (23 %), le cholestérol (12,5 %) et le diabète (11,6 %).
Dans sa communication, le chef de la Clinique Cardiologie de l’hôpital Le Dantec relève que «les sujets les plus exposés sont les jeunes et les femmes» fumeurs ou qui ont des parents fumeurs et/ou des conjoints fumeurs. Plus explicite dans ses propos, Pr Bâ assure que chez la catégorie jeune, «une mortalité cardio-vasculaire précoce, ou un infarctus du myocarde avant 45 ans sont fortement associés au tabagisme (et) chez la femme jeune, il existe un risque supplémentaire pour le fœtus : petit poids de naissance, malformation cardiaque».
Selon le professeur Serigne Abdou Bâ, les facteurs de risque cardio-vasculaire constituent un problème majeur de santé publique, puisque générateurs de maladies chroniques nécessitant un traitement à vie.
Face à cette situation préoccupante et dans un contexte ou «le public est peu informé sur ce fléau grimpant sous-estimé, sous-diagnostiqué et donc sous-traité», il est impératif de promouvoir la connaissance de ces pathologies et encourager leur dépistage précoce sans attendre les premiers signes d’alerte parfois fatals, tels que la crise cardiaque, le coma et la paralysie et à mettre en œuvre des recommandations pour une bonne hygiène de vie.
Aux facteurs de risques sus évoqués, sont venus s’ajouter l’obésité abdominale, le stress psychologique et social, la consommation régulière de fruit et de légumes verts l’exercice physique. Même si, s’empresse de préciser Pr Bâ, ces deux derniers «sont plutôt des facteurs protecteurs». Toutefois, prévient-il, «quand ces 9 facteurs à risque cardio-vasculaire sont présents, on a 90 % de chance de faire un infarctus du myocarde». alyfall@lequotidien.sn
Par Aly FALL
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