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Sud Quotidien | Sénégal | 21/10/2008 | Lire l'article original
Pour évacuer ce dimanche 19 octobre un malade sur Dakar, le gouverneur de la région a dû réquisitionner l’ambulance du centre de santé de Koumpentoum, localité située à une centaine de kilomètres de Tambacounda. Des sources dignes de foi indiquent qu’il y a de cela quelques semaines, un malade transféré dans une ambulance à la hauteur de Koumpentoum a rendu l’âme, la vieille guimbarde du centre hospitalier régional qui le transportait avait des ennuis mécaniques, elle était acquise par la structure de santé sur fonds propres en 2004. Celle qui a été mise à la disposition de l’hôpital en mars 2005 n’était pas adaptée et est également dans un état tel que plus personne n’accepte de faire évacuer son malade avec.
Les distances parcourues et l’état valétudinaire des routes sont passés par là. L’achat d’une ambulance médicalisée est devenu plus qu’une urgence. « Des spécialités comme la neurologie, la cardiologie font défaut et même pour certaines interventions chirurgicales, nous nous trouvons dans l’obligation d’évacuer les malades », expliquera Bouna Ndiaye, le directeur de l’hôpital.
La tutelle aurait promis de prendre cette question en charge dans le budget 2009. En attendant, ne serait-il pas envisageable de lorgner du côté des compagnies minières qui, dans le cadre de leurs fonds sociaux ont déployé près de quatre ambulances médicalisées à Boféto, Saraya par Arcelor Mittal, à Khossanto par MDL et Sabodala avec l’ambulance achetée par Oromin alors que toutes ces contrées envoient leurs malades au centre hospitalier régional ?
Rien que pour le premier semestre de l’année 2008, 22 malades sont évacués vers des hôpitaux de Dakar ou Kaolack pour 19 096 consultations, tout service confondu, pour la même période. Le taux de fréquentation du centre hospitalier est élevé, toute la sous-région ainsi que les 9 centres de santé des régions de Tambacounda et Kédougou auxquels s’ajoutent l’hôpital de Ninefescha et la maison médicale Pierre Fabre de Wassadou y réfèrent leurs malades. L’état des malades souffrant de problèmes d’ordre neurologique et cardiologique n’est que stabilisé par les généralistes en attendant de les évacuer.
Le seul gynécologue et les deux chirurgiens, soutient-on, sont débordés. Ils se défoncent à un rythme presque insoutenable, et les mesures d’accompagnement feraient défaut, ce qui est loin d’être motivant. Le cardiologue affecté dans la structure de santé n’a pas daigné se pointer, un technicien supérieur en anesthésie (autre spécialité faisant défaut) n’a fait que prendre service pour ensuite ne plus revenir.
Pourtant des efforts sont en train d’être menés pour moderniser l’hôpital. Dans le cadre de son projet d’établissement, la BID y réhabilite le service administratif, construit une nouvelle pharmacie, un nouveau service de médecine interne, un autre de chirurgie, un local de stérilisation, une cuisine et un restaurant. Il est prévu dans le cadre du budget consolidé d’investissement la construction d’un centre d’hémodialyse, le dossier d’appel d’offres pour cette structure très spécialisée serait prêt.
Que vaudront toutes ces créations si le problème de personnel très qualifié qu’elles requièrent ne suit pas ? Le centre hospitalier régional de Tambacounda nécessite une opération chirurgicale, et le plus vite serait le mieux.
Par Boubacar TAMBA
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