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Sud Quotidien | Sénégal | 24/10/2008 | Lire l'article original
C’est du moins ce qu’a déclaré hier, le Professeur Mamadou Diop, le responsable de l’Institut, en prélude à la tenue de la journée de sensibilisation sur le cancer du sein prévue le samedi prochain.
L’Institut Julio Curie ne peut plus dépendre de l’hôpital Aristide Le Dantec dont les énormes difficultés ne cessent de se répercuter sur son fonctionnement et sur la prise-en charge des malades souffrant de cancer. En s’exprimant hier sur cette question, lors d’une rencontre avec la presse, en prélude de la journée de sensibilisation sur le cancer du sein, le Professeur Mamadou Diop, chef du service de l’Institut Curie n’a pas hésité à mettre son doigt sur la plaie. Il a ainsi interpellé indirectement les autorités à se pencher sur les véritables problèmes de soins dont ont besoin les malades souffrant de divers types de cancers.
Devant certains hauts fonctionnaires du département de la Santé, des associations de lutte contre cette maladie et des laboratoires pharmaceutiques, le cancérologue a déclaré haut et fort que la solution qui s’impose, c’est la délocalisation de l’Institut Curie. Selon lui, c’est le seul moyen de mettre un terme aux tracasseries auxquelles sont confrontées les malades qui sont dans l’attente d’une intervention chirurgicale et qui sont plusieurs fois programmés sans qu’aucune intervention ne leur soit faite. « Nous sommes à l’étroit, dit-il, avant d’ajouter que les rechutes sont fatales pour les malades ». Et il estime en outre que les dysfonctionnements de cet hôpital sont lourds de conséquences pour les malades.
Les cancérologues ont eu à revenir sur le déficit de spécialistes que connaît le pays, sur l’absence de répertoire des malades, sur le coût exorbitant de la prise en charge des malades atteints de cancer du sein dont le nombre avoisine trois millions de cas ainsi que sur les difficultés chroniques que connaît l’Institut et les malades atteints de cancer.
Intervenant lors de cette rencontre, le Professeur Diop a fait également une brillante présentation sur les causes et l’ampleur du cancer du sein au Sénégal dont les 70% des malades se présentent dans les structures sanitaires à un stade très avancé alors que 13% d’entre eux survivent seulement après 5 ans. Ce qui signifie que la mortalité est extrêmement élevée à cause du déficit réel de prise en charge surtout pour les cas très avancés et qui n’ont pas de moyens pour se faire soigner. Selon lui, 5 à 10% des malades atteints de cancer du sein ont hérité des germes à la naissance. Parmi les causes, il y a la ménopause tardive, l’obésité, une alimentation avec beaucoup de graisses animales, l’alcool, le tabac, entre autres...
Dans son intervention, le Professeur Diop recommande surtout aux femmes Sénégalaises de faire le dépistage, la mammographie, deux procédés qui permettent de détecter à 1 cm déjà le cancer du sein et de le guérir sans enlever le sein.
Par Cheikh Tidiane MBENGUE
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