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Le soleil | Sénégal | 03/11/2008 | Lire l'article original
La campagne nationale de lutte contre le Sida a été lancée dans la grande
salle du Cices pleine à craquer. Prenant la parole, Ismaëla Goudiaby, président
du Réseau national des Personnes vivant avec le VIH/Sida, a relevé les efforts
à faire pour lutter contre la stigmatisation, la discrimination dont certains
malades font toujours l’objet dans leur famille, leur lieu de travail et dans
la société, en général. Il a aussi évoqué les problèmes d’insertion socio-économique
des malades.
Au Sénégal, on dénombre 7.849 malades qui sont sous traitement antirétroviral.
Mais, même si le traitement de ces Personnes vivant avec le VIH occupe une place
de choix dans les programmes, la prévention reste au cœur des stratégies pour
maintenir et améliorer les acquis.
C’est pourquoi, a insisté le Dr Ibra Ndoye, secrétaire exécutif du Conseil national de lutte contre le Sida (Cnls), « le thème (l’action des dirigeants), nous interpelle dans le renforcement de notre leadership et de notre engagement. Durant deux mois, nous devons faire des séances de sensibilisation pour renforcer la prise de conscience. Une prévention efficace et durable réduirait les nouvelles infections ». Le ministre de la Santé et de la Prévention a abondé dans le même sens. « Nous n’avons pas le droit de baisser la garde. Nous devons rester mobilisés. Nous n’avons pas le droit de dormir sur nos lauriers. Le combat doit être soutenu ».
Pour la directrice régionale de l’Onusida, le docteur Meskerem Grunitzky-Bekele,
il faut l’engagement de tous dans la croisade contre le fléau. Selon elle, l’obtention
de résultats tangibles dans la réponse à l’épidémie n’est possible que s’il
existe un leadership fort et engagé.
« Il s’agit de leadership à tous les niveaux, du gouvernement, des différentes
couches de la société, des familles et des individus. Responsabiliser les individus
et les communautés pour faire face au Sida est un élément critique et fondamental
du respect, de la promotion et de la valorisation de leurs droits humains »,
a-t-elle laissé entendre.
Le patron du Cnls a fait un vibrant plaidoyer pour la prise en compte, dans les stratégies, des couches vulnérables comme les jeunes, les hommes ayant des rapports sexuels avec les hommes (Msn en anglais, ndlr). « Nous devons prendre en compte ces cibles si nous voulons capitaliser nos acquis. Les rejeter, les discriminer, c’est contribuer à propager la maladie », lance le Dr Ibra Ndoye.
Marketing social
Le renforcement de la sensibilisation est d’autant plus justifié que l’Enquête démographique et de santé (Eds IV) comme l’enquête Changement aptitude et pratique (Cap) montrent que chez les jeunes, le niveau de connaissance des Ist/VIH/Sida est bas : il est de 21% chez les garçons de 15-19 ans et 18% chez les filles de la même tranche d’âge. De plus, les garçons de 15-24 ans sont engagés à 91% dans les rapports dits à haut risque contre 11% chez les filles. Ces données justifient, s’il en est besoin, toute la pertinence du projet de marketing social pour la réduction des comportements à risque de transmission des Ist/VIH/Sida financé par la République d’Allemagne à hauteur de 3,3 milliards de francs Cfa.
« Le projet de marketing social financé par le gouvernement allemand à hauteur
de 5.033.000 euros participe à la consolidation des acquis et à la prévention
de nouvelles infections. Il s’inscrit dans une perspective de renforcement des
actions et des synergies déjà en cours en mettant davantage l’accent sur les
objectifs globaux de changement de comportement », a souligné Mme Doretta Loschelder,
ambassadeur d’Allemagne au Sénégal.
Le ministre de la Santé et de la Prévention, le Dr Safiétou Thiam a salué l’engagement
de la Première dame du Sénégal. Nous avons besoin de votre accompagnement pour
réduire la stigmatisation, la discrimination pour faciliter l’accès au traitement.
Comportements responsables
L’épouse du chef de l’Etat, Mme Viviane Wade, a renouvelé son engagement à œuvrer dans la sensibilisation pour le dépistage, la prévention et aussi à lutter contre toutes les formes de stigmatisation. « Je continuerai à rester auprès du Cnls pour faire des plaidoyers pour le dépistage volontaire, j’appuierai l’Association des personnes vivant avec le VIH/Sida dans leur combat contre la stigmatisation », a-t-elle déclaré. Aussi, a-t-elle invité la jeunesse à adopter des comportements qui les mettraient à l’abri de la contraction du VIH/Sida.
« Je conseille à la jeunesse d’avoir des principes comportementaux que les générations de jeunes ont adopté et qui ont permis au Sénégal d’obtenir de bons résultats dans la lutte contre le Sida. Nous n’édictons pas vos comportements, mais c’est de votre responsabilité de préserver votre santé. Le président de la République, le Premier ministre comptent sur cette jeunesse pour adopter ces principes comportementaux », a plaidé la Première dame du Sénégal.
Idrissa SANE
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