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Le soleil | Sénégal | 19/12/2008 | Lire l'article original
L’exploration du système nerveux central (cerveau et moelle épinière) est désormais possible à l’Hôpital Principal de Dakar. Cet Etablissement de santé vient de bénéficier, grâce aux autorités sénégalaises, d’une Imagerie par résonance magnétique (Irm) d’une grande puissance pour mener des activités en chirurgie hypophysaire. Pour tester ce matériel d’une valeur de deux milliards de francs Cfa, une équipe de spécialistes français a séjourné à Dakar où elle a opéré, en collaboration avec des neurochirurgiens sénégalais, trois patients sénégalais souffrant de pathologies hypophysaires.
« L’hypophyse est une glande située à la base du cerveau. De la taille d’un pois, elle préside aux grandes fonctions de l’organisme (vie sexuelle, commande thyroïdienne, lactation, croissance), a défini le médecin-capitaine, le Dr Abdoul Aziz Diop du service de neurochirurgie de l’Hôpital Principal.
Il a animé vendredi 28 novembre, en compagnie des spécialistes français, une conférence de presse pour tirer le bilan de ces premières interventions chirurgicales hypophysaires. Cette technique, qualifiée de nouvelle par les conférenciers, permet aux médecins de faire l’opération en enlevant les maladies qui frappent le patient sans qu’il y ait des conséquences au niveau de son cerveau.
La prise en charge de la pathologie hypophysaire, a rappelé le Dr Aziz Diop, va du diagnostic clinique, biologique et neuro-imagérique (Imagerie par résonance magnétique) au traitement médical. Jusqu’ici, a-t-il expliqué, les patients sénégalais souffrant de cette pathologie étaient obligés d’aller se faire soigner en Europe où les coûts de traitement et de logement varient entre 6 et 7 millions de francs Cfa.
Avec cette nouvelle technique utilisée dans les pays développés, les patients sénégalais peuvent maintenant se faire opérer au Sénégal en déboursant moins d’un million.
L’hypophyse est une glande qui joue un rôle important dans les fonctions de reproduction de l’individu qui administre les phénomènes de cycles chez la femme. « Cette glande joue aussi le rôle de contrôle au niveau des hormones thyroïdiennes, notamment de la croissance chez l’enfant », a commenté le Dr Aziz Diop. Avant d’avertir : « Si ces pathologies ne sont pas traitées, elles peuvent conduire à l’impuissance pour ce qui concerne un homme et à l’infertilité pour la femme ».
La pathologie hypophysaire se manifeste chez la femme par l’absence des règles et la fabrication du lait au niveau des seins. Pour l’homme, c’est au niveau des seins où on note un gonflement. « Malheureusement, la plupart des malades viennent en consultation tardivement, ce qui complique la prise en charge », a souligné le médecin-capitaine.
« Mais, un espoir est né avec l’acquisition de cet appareil de résonance magnétique qui va permettre de voir toutes les tumeurs même celles d’un diamètre de 3 millimètres qui autrefois était invisible », a-t-il indiqué. L’appareil est composé d’une mini caméra. « C’est donc une intervention vidéo assistée qui nous permet de mieux voir et de faire des gestes avec précision, en enlevant correctement la maladie », s’est glorifié le Dr Abdoul Aziz Diop.
Eugène KALY
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