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Mutations | Cameroun | 17/06/2009 | Lire l'article original
Elles sont causées par un virus. Le mode de contamination varie d'un virus à un autre. Les hépatites A et E sont contractées par voies orale. Ils y en a qui sont contaminés par contact avec le sang, ce sont les hépatites virales B et C". Ces maladies sont assez fréquentes au Cameroun avec un taux de prévalence qui varie entre 5 et 6% pour les hépatites A. L'hépatite virale B est située à 10%, alors que l'hépatite virale C varie entre 12 et 13,5%. "Nous sommes en matière de prévalence situés dans une zone de haute endémicité et il faut dire qu'en Afrique, le Cameroun et l'Egypte se disputent la première place en la matière comme au football".
Vu l'importance du nombre de personnes touchées par la maladie, il est institué à l'échelle nationale la vaccination systématique des nouveaux nés contre l'hépatite virale B depuis 2005. A côté de cela, l'ensemble du corps médical s'est organisé pour appuyer et faire des propositions sur les moyens de lutte contre cette maladie au gouvernement. "La lutte doit être axée sur la prévention, l'information, l'éducation. Beaucoup de soignant que ce soit dans le domaine moderne ou traditionnelle doivent tenir compte des risques que courent leurs patients pendant l'administration de leurs soins".
L'hépatite A se transmet par voies orales, en consommant les aliments souillés. Par voie sanguine pour les B et C ; en manipulant les objets souillés, par transfusion sanguine (...) "I' hépatite virale B est une maladie sexuellement transmissible, même en embrassant, à condition que le partenaire ait une lésion des parois". Selon le Pr. Njoya Oudou, "A 90% d'hépatite virale B peut guérir spontanément. Or avec la C, c'est l'inverse. 6 à 8/10 des sujets peuvent faire l'hépatite virale chronique". Le coût du traitement varie selon le type de maladie. La moins dangereuse (A) est abordable. Pour les B et C, ça devient un peut coûteux.
Des études révèlent en effet que 370 millions de personnes infectées dans le monde contre 40 millions pour le Sida. "C'est pour dire l'importance à accorder à cette maladie, surtout qu'elles entraînent des complications comme la cirrhose et le cancer du foie contre lesquels on n'a aucun traitement".
Il existe un réseau national de lutte contre l'hépatite. Une association reconnue par l'Etat "qui travaille pour l'instant avec ses moyens propres, mais avec le soutien moral des pouvoirs publics. Nous osons croire que le soutient ira au-delà du moral pour nous permettre de mieux batailler". Tout est déjà prévu pour engager la lutte, à condition que le gouvernement réagisse : "Nous avons proposé déjà, au ministère de la Santé publique, un plan de lutte et nous restons à l'écoute déjà avec un plan d'action".
Elevé par missionnaires du collège Saker à Douala, le docteur Njoya Oudou obtient son baccalauréat en 1986 au lycée de New-bell, et est admis au Cuss. Dès sa sorti, il travaille d'abord pendant 2 ans à l'hôpital de Bafang, d'où il part en 1988 pour une spécialisation en France.
De retour au Cameroun en janvier 1993, il est affecté à l'hôpital central de Yaoundé au côté du Pr. Njitoyap actuellement Directeur de l'hôpital général de Yaoundé, alors chef service Hépato gastro-entérologies. Il est affecté plus tard au Chu dans le cadre de la relance de l'hôpital qui avait quelques difficultés à cette époque. Il est aujourd'hui le directeur de l'unité technique et médicale du Chu. Marié et père de 4 enfants, il fait un peu d'agriculture et de la politique.
Iliassou Kpoumié
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