← retour Santé tropicale
Accès aux sites pays BENIN BURKINA FASO CAMEROUN CENTRAFRIQUE CONGO COTE D'IVOIRE GABON
GUINEE MADAGASCAR MALI R.D. CONGO SENEGAL TOGO
Cameroon tribune | Cameroun | 15/09/2009 | Lire l'article original
Seulement, la mesure est diversement accueillie au sein de la communauté. Pour des scientifiques, médecins et personnels médicaux, le vaccin contre le virus H1N1 pourrait comporter des risques. Cette vaccination massive est dangereuse du fait d’un vaccin développé trop rapidement, et d’un adjuvant susceptible de déclencher des maladies auto-immunes, soutient le syndicat français des infirmières. Leurs collègues de Grande Bretagne et de Hong Kong craignent également que le remède soit pire que le mal. Des spécialistes de la grippe A et les autorités sanitaires françaises sont d’accord sur le fait que comme toute campagne de vaccination, celle contre le virus H1N1 aura forcément des effets secondaires auprès de certaines personnes.
De plus, le virus pourrait muter à l’arrivée de l’hiver. Dans une lettre ouverte adressée au ministre française de la Santé, le député européen Europe Ecologie, Michèle Rivas, demande s’il est pertinent d’injecter à des millions d’individus un vaccin élaboré et fabriqué en quatre mois, un record pour les laboratoires, et testé sur seulement quelques milliers de cobayes. Elle réclame de ce fait plus de transparence sur la nature des 94 millions de doses de vaccin commandées. Notamment sur les adjuvants, ces molécules que l’on ajoute aux vaccins pour les rendre plus efficaces… mais peut-être aussi plus risqués. De son côté, le ministre français de la Santé Roselyne Bachelot assure que la vaccination sera lancée une fois toutes les mesures de sécurité réunies.
Selon des informations recueillies auprès de la direction de la Lutte contre la maladie au ministère de la Santé publique du Cameroun, ce vaccin élaboré par quatre grande firmes européennes est en cours de préparation depuis plusieurs mois. Des premiers résultats positifs ont été enregistrées sur des cobayes animaux récemment. Les recherches sur ce vaccin encore à l’essai pourraient aboutir bientôt et l’on devrait assister à sa mise à la disposition de certains pays vers la moitié du mois d’octobre. Au Cameroun, on réfléchit quant à la pertinence de l’utilisation d’un tel vaccin. « Nous réfléchissons sur la commande et puis nous allons faire un plan de vaccination pour déterminer les couches à vacciner prioritairement », précise le Dr. Germaine Ewane Ekoyol, chef service épidémiologie à la DLM. Pour l’heure, quatre cas ont déjà été décelés au Cameroun. Dans le monde, virus de la grippe A, apparu fin mars, a déjà tué plus de 700 personnes selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
Hugues Marcel TCHOUA
Restez informés : recevez, chaque mercredi, la revue de presse de Santé tropicale. Inscriptions
Ce contenu gratuit vous est destiné :
Adresse
Téléphone
Contactez-nous
Actualités
Articles médicaux