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Cameroon tribune | Cameroun | 29/09/2009 | Lire l'article original
Ce qu’il faut dire en préambule, c’est que ce vaccin est toujours à l’état de la recherche. Donc, nous ne disposons pas aujourd’hui de ce vaccin qui pourrait être utilisé par la population. Les études sont toujours en cours. Il faut valider ce vaccin. En tout état de cause, ce vaccin, lorsque éventuellement, il sera mis sur le marché, pour l’instant, ne réduit que de 31% le risque d’infection à la maladie. Ça veut dire que nous n’avons pas encore du tout l’arme absolue. Que la manière de lutter contre la transmission c’est toujours, pour l’instant à titre de prévention, les méthodes classiques, c'est-à-dire le préservatif, l’abstinence, etc.
Pour que le vaccin soit validé et reconnu comme efficace, quel degré de satisfaction devrait-il produire ?
Un vaccin pour qu’il soit véritablement accepté, il faut que la quasi-totalité de la population soit protégée. Parce que vous vous imaginez que vous vous dites : « tiens, je suis-vacciné » Vous ne vous dites pas à titre personnel « je n’ai que 30% de chance de ne pas être contaminé, ou que j’ai 70% de chance d’être contaminé.» Donc, là ce sont des vaccins qui font des avancées progressives. Et on espère qu’au fur et à mesure du développement de la recherche, on arrivera à un vaccin qui protège à quasiment 100%.
Comment comptez-vous réagir à cette découverte au niveau du Centre Pasteur? Vous lancerez-vous sur la piste des réactifs utilisés ?
Ici nous ne travaillons pas sur le vaccin lui-même. Pour moi, la bonne nouvelle c’est tout simplement de dire qu’il y a des progrès dans la recherche pour la mise au point d’un vaccin. Et qu’on est à 30% maintenant. Que les études vont se poursuivre, et qu’on espère que le plus rapidement possible, on passera de 30% à 90, 100%. Ça c’est le volet optimiste. Ça veut dire que la recherche est en cours, et que pour la première fois, elle a des résultats qui sont quand même corrects. Nous continuons plutôt à travailler sur la recherche de nouvelles techniques de diagnostic biologique : faire des examens qui soient plus rapides, qui soient moins chères. Et puis, des recherches que nous menons sur le terrain pour savoir comment faut-il organiser la lutte. Comment les enfants peuvent être mieux traités, comment la femme enceinte doit être mieux protégée, etc.
Ça fait plus d’un quart de siècle que le virus du sida a été découvert. Qu’est ce qui retarde la découverte d’un vaccin efficace ?
Pour le vaccin, le problème c’est qu’il s’agit d’un virus qui bouge beaucoup, change, s’adapte toujours à toute nouvelle stratégie. C’est ça en gros la grande difficulté. Je voudrais m’arrêter sur un point. C’est que actuellement, nous avons tous les moyens pour lutter contre le Sida. Pour la prévention, lors des rapports sexuels, nous avons le préservatif. Donc, si les gens modifient leurs comportements, ils peuvent se protéger. Et pour les couples, ils doivent éviter d’aller chercher les partenaires à gauche et à droite…
Propos recueillis par HMT
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