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Sud Quotidien | Sénégal | 05/12/2009 | Lire l'article original
Une conférence sur la vaccination des enfants de moins de 6 mois en Afrique francophone s’est tenue avant-hier à Dakar. Réunissant médecins généralistes, pédiatres et directeurs de Pev de 14 pays africains, la rencontre de Dakar a été une tribune continentale pour émettre un large plaidoyer en direction des gouvernements africains sur l’urgence d’intégrer le Rotavirus dans les programmes nationaux élargis de vaccination.
Une suggestion certes pertinente faite en l’absence des autorités sanitaires. Excepté le directeur de la prévention médicale qui a lui aussi quitté très tôt la salle. A quoi serait dû ce boycott des officiels du secteur ? Peu importe diront certains, l’essentiel c’est que le message a été direct et sans ambages. Et le Pr Ousmane Ndiaye a jeté le pavé dans la mare des politiques de santé en Afrique en dénonçant la négligence des décideurs africains qui tardent à intégrer la vaccination contre cette maladie dans les Programmes élargis de vaccination.
Protéger les enfants de moins de cinq mois contre ce tueur silencieux, ce pédiatre chargé de la morbidité des gastro-entérites liée au rotavirus, estime que la meilleure des préventions c’est la vaccination dont l’efficacité a été prouvée. Selon lui, la vaccination de tous les enfants est une donnée à intégrer dans les Pev. Sinon, avertit-il : « Ce sera difficile pour nos pays d’atteindre les Objectifs du Millénaire pour le développement (Omd), dont la réduction de la mortalité infantile figure parmi les priorités fixées pour 2015. » Le Pédiatre a ensuite interpellé les gouvernants des pays d’Afrique de l’Ouest pour leur demander de prendre en compte cet acte de prévention et aux partenaires de développement à subventionner le vaccin. En effet, bien que disponible dans les officines en deux doses, son coût actuel est de 50.000 Cfa. C’est dire que le vaccin n’est pas encore à la portée de la bourse des populations.
2 millions d’hospitalisations
Le Professeur Mamadou Bâ, pédiatre pneumologue de l’hôpital Albert Royer de Dakar, lui également n’a pas de porté de gants pour dénoncer l’absence de volonté d’enrayer la maladie. Dans son réquisitoire, il dira haut et fort que l’Afrique est le continent le plus touché et ses enfants qui en sont les victimes ont le droit fondamental à la santé et au bien être. Il est temps, dit-il, que les gouvernants africains protègent les enfants contre toutes ces agressions qui menacent leur survie et notamment contre le rotavirus qui est devenu un véritable problème de santé publique à cause du lourd tribut qu’en paient leurs enfants.
Il faut rappeler que les symptômes du Rota virus peuvent perdurer cinq à huit jours, provoquant jusqu’à 20 épisodes de diarrhées et/ou de vomissements par jour. Diarrhées liquides, vomissements, fièvres, douleur et déshydratation sont parmi ses symptômes les plus courants.
Elle est à l’origine de la déshydratation sévère. On observe une perte sensible de poids et parfois même c’est le décès. Chaque année, le rota virus est à l’origine de 2 millions d’hospitalisations au niveau mondial et constitue la durée d’hospitalisation la plus longue enregistrée chez les enfants de moins de 4 mois. En Afrique, plus de 80% des enfants de moins de 12 mois sont concernés et les enfants de moins de 6 ans représentent les 38 % de l’ensemble des personnes hospitalisées.
par Cheikh Tidiane MBENGUE
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