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Le soleil | Sénégal | 05/12/2009 | Lire l'article original
Le plateau technique relevé grâce à l’appui de la Belgique a révolutionné la prise en charge des sujets atteints d’hypertension portale (une complication de la cirrhose due à une anomalie de la circulation du sang vers le foie), de cancer du pancréas, de l’œsophage, entre autre. « Il y a des nouveautés. Depuis 4 à 5 ans, nous avons introduit une dimension thérapeutique dans nos activités d’endoscopie. Nous ne confions plus certains malades aux chirurgiens. Nous traitons actuellement les hémorragies digestives de l’hypertension portale qui est une complication de la cirrhose, une maladie très fréquente au Sénégal », révèle le chef de service gastro-entérologie, le professeur Mamadou Lamine Diouf.
L’acquisition de cette technologie a ouvert une nouvelle page dans la prise en charge des malades qui vomissent une grande quantité de sang.
On estime à 300.000 le nombre de Sénégalais susceptibles de contracter la cirrhose. L’hypertension portable, explique le Pr Diouf, est une complication de la cirrhose due au virus de l’hépatite B qui touche près d’un million de Sénégalais.
Le 1/3 des malades cirrhotiques s’expose à la rupture de varices œsophagiennes. Les appareils d’échographie équipés d’écran, les intubes, un amas d’instruments hétéroclites rangés çà et là et l’équipe de praticiens mis à niveau pour l’utilisation de cette technologie de pointe a porté un sacré coup à la mortalité liée aux hémorragies digestives. Un nombre important de malades cirrhotiques atteints d’hémorragie digestive mourrait dans ce servie. D’ailleurs, cette maladie était responsable de 30% des décès des cirrhotiques hospitalisés. « Aujourd’hui, avec le développement de l’endoscopie interventionnelle, on ne se contente plus d’infuser du sang au malade. Nous introduisons une intube dans l’œsophage, dans l’estomac pour visualiser les veines qui saignent, ce qui permet d’administrer un traitement qui stoppe les saignements », explique le Pr Diouf, qui fait savoir que la mortalité a baissé de 30 à 3%.
L’équipe médicale, à l’aide de la nouvelle technologie, a apporté une réponse aux jeunes femmes porteuses d’anneaux œsophagiens et aux personnes souffrant de tumeurs bénignes siégeant dans le gros intestin. On pose des prothèses œsophagiennes pour les sujets porteurs de cancers œsophagiens. Cependant, la pérennisation des acquis et l’offre de services préoccupent les praticiens qui lancent un appel pour un appui à la maintenance du plateau technique. Surtout que l’essentiel des malades du pays y sont référés.
« Le matériel d’endoscopie, qui est très cher, exige un entretien permanent. Nous avons besoin du soutien des autorités pour continuer à maintenir les appareils en état. Certaines réparations sont réalisables à Dakar, mais la plupart sont faites en Europe. Le centre a besoin de soutien financier pour être performant », a plaidé le Pr Mamadou Lamine Diouf.
Idrissa SANE
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