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Mutations | Cameroun | 04/01/2010 | Lire l'article original
En visite dans les deux régions sinistrées du 22 au 24 octobre 2009, le ministre de la Santé publique, André Mama Fouda avait remis des dons de médicaments et d’équipements dans différentes formations sanitaires, notamment dans les districts de santé de Mogodé et Rhoumsou situés dans le Mayo Tsanaga, localités où l’épidémie a fait le plus de victimes pour 112 cas enregistrés. «La prise en charge est gratuite», avait déclaré le ministre lors de sa descente sur le terrain dans les différentes localités. Une riposte efficace contre la maladie a ensuite sanctionné la réunion que André Mama Fouda a eue avec ses collaborateurs à Mokolo. Le ministre s’était ensuite rendu dans le département du Mayo Louti (région du Nord) et avait placé les équipes sanitaires en alerte, en appelant par ailleurs les populations à plus d’hygiène et de salubrité.
Alerte
«Tout le personnel de santé est en alerte. Nous savons que le choléra est une maladie des mains sales. Nous sommes entrain de sensibiliser les populations à travers tous les canaux de communication. Sur le plan pratique, nous traitons les points d’eau, nous assurons la prise en charge totale des malades», avait alors déclaré pour la circonstance, la déléguée régionale de la Santé publique pour l’Extrême Nord, Rebecca Djao. Pendant un mois et demi, le choléra a fait des ravages dans deux des trois régions septentrionales, du fait du non respect des conditions d’hygiène selon les autorités locales. Mais aussi des caprices du climat, soutiennent les populations. Le premier cas de la maladie avait été déclaré le 02 septembre 2009. Il provenait du Nigeria, où les eaux d’une rivière avaient été souillées par un malade qui faisait sa lessive, selon des sources médicales camerounaises.
Les mêmes sources affirment que la proximité des constructions avec les lits des Mayo, et les mauvaises canalisations favorisent la propagation de la maladie du fait du retour des pluies qui provoquent des inondations.
L’année 2009 au plan de la santé publique a été également marquée par la mise en place et l’inauguration des centres d’hémodialyse et d’imagerie médicale. Le ministre de la Santé publique qui a personnellement conduit ces opérations s’est notamment rendu à Ebolowa (30 novembre), Bamenda (02 décembre), Garoua (16 décembre) et Bertoua (21 décembre). Cet équipement des hôpitaux est une instruction doublée d’une promesse du chef de l’Etat au cours de son message à la nation le 31 décembre 2008. Au rebours de cet appareillage, les personnes vivant avec le Vih ont fait parler d’elles au cours des derniers douze mois. Au cœur de leur grogne, une appréhension exprimée au sujet de la disponibilité des Anti rétro viraux (Arv). Des bruits répétés qui ont abouti, au mois d’août et septembre 2009, à une mission des auditeurs du Fonds mondial de lutte contre le Sida, le paludisme et la tuberculose. Un audit qui a abouti à la non élection du Cameroun au prochain programme de cet organisme de Onu/Sida. A ce propos, le gouvernement camerounais se propose de prendre en charge ses malades grâce à une provision d’un peu plus de 9 milliards de Fcfa, en 2010.
Repères
Du 04 au 11 mai 2009 :
Douala abrite la campagne de vaccination gratuite contre la fièvre jaune et la poliomyélite. Elle se déroule en deux temps : Du 04 au 11 mai pour la fièvre jaune et du 04 au 06 mai pour la poliomyélite. Sous la houlette du délégué régional de la Santé publique pour le Littoral, André Fouda Bita, cette campagne avait pour but de de prévenir la maladie par une augmentation de l'immunité collective et individuelle de la population des districts à haut risque. «C'est depuis plus de 10 ans que nous effectuons cette campagne. Nous ne voulons plus d'infirmités dues au manque de vaccins contre la poliomyélite, pourtant disponibles», a notamment déclaré André Fouda Bita.
1er avril 2009 :
Au terme de la conférence de Mexico sur la prise en charge des personnes vivant avec le Vih, plusieurs projets concernant le Cameroun ont fait l’objet de présentations, permettant de mettre en lumière les enjeux, les questions et les perspectives que représente, d’un point de vue opérationnel, le «Scaling-up» sur le continent africain. Tout en restant la plus éprouvée par la maladie, l’Afrique subsaharienne montre une diversité de situations que réunit un espoir – l’accès aux Arv – et une «révolution thérapeutique» en cours. Cet élan se construit dans la dynamique de la décentralisation.
Du 14 au 17 décembre 2009 :
Le ministre de la Santé publique a présidé la 18e Conférence médicale nationale du Cameroun. Au cours de la cérémonie de clôturant, jeudi, 17 décembre 2009, André Mama Fouda a reconnu le manque de crédibilité du système sanitaire qui fait qu'aux yeux de l'opinion camerounaise les hôpitaux du pays sont réputés d'être des mouroirs. Jugé en mauvaise posture pour l'atteinte en 2015 des objectifs du millénaire pour le développement (Omd) de l'Onu relatifs à ce domaine, le Cameroun se distingue par un fable accès aux services de santé pour les 60% des ménages, expliqué par un déficit énorme de personnels et d'infrastructures puis l'insuffisance de financements.
24 décembre 2009 :
Nommé au poste de directeur de l’hôpital Jamot par décret du Premier ministre, Philemon Yang, le Dr Zoa Nanga a été installé dans ses fonctions au cours d’une cérémonie présidée par le ministre de la santé publique, André Mama Fouda. Le chef de ce département ministériel a demandé au Dr Zoa Nanga de se mettre tout de suite au travail et d’intégrer les préoccupations du personnel et des patients. Le Dr Yves Mathieu Zoa Nanga a débuté sa carrière en 1994, après une formation sanctionnée par un diplôme de spécialiste en management des services de santé suivie à Moscou en Russie. Le Dr Yves Mathieu Zoa Nanga est âgé de 45 ans, il remplace le Dr Christophe Ayissi décédé.
Léger Ntiga
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