Les chercheurs américains du Centre de Recherches sur les Vaccins
(VCR) de l'Institut national d'Etudes des Allergies et des Maladies
infectieuses (NIAID) ont mis au point un vaccin contre la fièvre
d'Ebola et qui a été injecté avec succès à un volontaire du centre
clinique de Bethesda aux Etats-Unis.
Le premier essai clinique d'un vaccin visant à prévenir l'infection
par le virus Ebola a commencé. Les chercheurs du Centre de recherche
sur les vaccins (VCR) de l'Institut national d'étude des allergies
et des maladies infectieuses (NIAID), qui est l'un des instituts
nationaux de la santé (NIH), ont mis au point le vaccin qui a été
injecté à un volontaire du centre clinique du NIH à Bethesda. Le
vaccin ne contient aucun élément infectieux du virus Ebola.
Il y a juste trois ans, le directeur du VCR, M. Gary Nabel entouré
d'une équipe de chercheurs du VCR et du Centre d'épidémiologie,
ont décrit un vaccin expérimental qui protégeait des singes de l'infection
mortelle par le virus. L'un des composants de ce vaccin va maintenant
être évalué, afin d'en établir l'innocuité, sur des volontaires.
Le vaccin candidat, qui fait partie d'une catégorie appelée vaccins
ADN, est comparable à d'autres prototypes prometteurs de vaccins
contre la sida, la grippe, le paludisme et l'hépatite.
"Cet essai démontre la capacité du VCR à passer rapidement de la
recherche fondamentale à des produits tangibles", souligne
M. Fauci. "Les efforts accélérés que nous avons déployés afin de
comprendre et de combattre l'infection á Ebola s'inscrit dans la
mission de défense biologique du NIAID. Un vaccin efficace contre
le virus Ebola constituerait non seulement un grand progrès pour
les pays où la maladie est endémique mais serait aussi un argument
dissuasif de l'utilisation du virus comme agent du terrorisme biologique."
En Afrique, les épidémies d'Ebola tuent jusqu'à 90 % des personnes
infectées. Il n'existe aucun traitement contre cette maladie hautement
contagieuse qui entraîne d'importantes hémorragies internes et une
mort rapide. Selon les experts, la vaccination serait le meilleur
moyen de prévenir et de contenir cette infection mortelle.
Il s'est écoulé deux décennies entre la première épidémie d'Ebola
en 1976 et la suivante, survenue en 1995. Mais ces dernières années,
pour des raisons inconnues, les épidémies d'Ebola surviennent de
plus en plus fréquemment.
Le 17 novembre 2003, l'Organisation mondiale de la santé a rapporté
11 cas de fièvre hémorragique à Ebola en République du Congo. Le
Dr Nabel souligne "l'actuelle épidémie au Congo est un sinistre
rappel de la nécessité de mettre au point rapidement des vaccins-contre
des infections aussi dangereuses. Il y a quelques années, nous n'imaginions
pas que notre vaccin parviendrait si rapidement au stade des essais
cliniques, mais la nouvelle virulence de ces virus renforce l'urgence
de la réponse.
Les individus qui se portent volontaire pour ces essais nous aideront
à savoir si nos nouveaux vaccins seront efficaces au bout du compte.
Vingt-sept volontaires âgés de 18 à 44 ans participeront à essais.
Six d'entre eux recevront un placebo et 21 recevront le vaccin candidat,
qui est fabriqué par la société Vical Inc., une entreprise de biotechnologie
dont le siège est à San Diego et qui collabore avec le VRC. (...)
Dans ce nouvel essai, les volontaires recevront trois injections
réparties sur deux mois et seront suivis pendant un an. Ils ne seront
pas exposés au virus Ebola. Toute personne désireuse de participer
à cet essai clinique peut consulter le Site Internet http://www.clinicaltrials.gov
ou appeler le VRC au numéro vert suivant : 1-866-833-LIFE (5433).
Le vaccin candidat est fabriqué à partir de gènes modifies et inactivés
du virus Ebola.
Cela donne au système immunitaire les informations nécessaires
sur les structures virales afin de préparer une défense rapide en
cas de rencontre avec le vrai virus. Il n'y a aucun matériel infectieux
dans le vaccin, et le virus n'a été présent à aucune étape de la
fabrication du vaccin, souligne le Dr Barney Graham, directeur de
l'unité d'essais cliniques au VRC. "Ce vaccin ne petit pas causer
d'infection, parce qu'il est issu dune nouvelle technique permettant
de stimuler, en toute sécurité, d'amples réactions immunitaires."
Le Patriote
Lire l'article original : http://www.digitalcongo.net/fullstory.php?id=32641
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