La dracunculose communément appelée "ver de Guinée" ou encore "filaire
de Médine" est une parasitose invalidante dont le germe causal est
un ver filiforme pouvant avoir entre 60 et 100 centimètres de longueur.
La maladie touche de nos jours près de 5 millions de personnes dans
le monde, les principales régions les plus touchées étant l'Afrique
et l'Asie. Le ver de Guinée est une maladie qui survient pendant
les saisons des pluies ou sèches. Elle peut se manifester sur les
mains, les pieds et même sur les seins.
Comment se transmet-elle ?
Un individu sain contracte le ver de Guinée en buvant de l'eau
contenant des crustacées, appelés cyclopes infestés par les larves
du parasite. Les cyclopes s'infestent en ingérant les larves du
ver, libérées dans l'eau quand un malade y pénètre. En effet, le
contact entre la plaie du malade et l'eau provoque la ponte ou la
libération de milliers de larves dans l'eau. Ce n'est que neuf à
douze mois après l'ingestion de l'eau infectée que l'individu sain
devient malade du ver de Guinée dont la manifestation spécifique
est la sortie du ver. A ce stade de la maladie les sujets victimes
deviennent invalides.
Les moyens pour l'éviter
Pour éviter de contracter le ver de Guinée il faut toujours boire
de l'eau de forage ou de puits moderne ou à défaut filtrer toute
eau de surface avant de la boire. Il est également bon de s'assurer
qu'aucun malade de ver de Guinée ne contamine les sources d'eau
de boisson. Ainsi, des actions communautaires telles l'information
et la sensibilisation au niveau des personnes infectées par la maladie,
doivent être initiées. Tout malade doit être signalé à l'agent de
santé le plus proche. Compte tenu du fait qu'il n'existe jusque-là
pas de médicament, ni de vaccin contre le développement de la maladie,
il appartient aux populations rurales de veiller sur leur santé
en évitant de boire les eaux stagnantes non potables. Les stratégies
de lutte Pour lutter contre le ver de Guinée, il faut :
- faire le dépistage actif de toutes les localités d'endémie,
- mettre en place un système actif de surveillance à base communautaire,
- faire la détection et la prise en charge des cas,
- informer et éduquer les populations,
- promouvoir l'utilisation des tamis filtres pour la filtration
de toute eau stagnante de surface,
- approvisionner les localités affectées en eau potable.
A. Verlaine KABORE Source Dracunculose : OMS
Lire l'article original : http://www.sidwaya.bf/sitesidwaya/sidawaya_quotidiens/sid2003_04_11/sidwaya.htm
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