L'actualité

Notre métier d'éditeurs de revues médicales en Afrique francophone et au Maghreb, nous amène à suivre de très près l'actualité de la santé de ces pays.
Nous lisons la plupart des journaux spécialisés et sommes en contact avec de très nombreuses associations et ONG.
Nous fréquentons aussi certains forums spécialisés.

Dans notre développement Internet, nous avons pensé que toutes ces informations que nous recueillons quotidiennement ne pouvaient que vous intéresser.
C'est la raison de cette rubrique que nous mettrons à jour le plus régulièrement possible.

Afin d'être en harmonie avec la déontologie Internet, nous vous précisons que toutes nos sources sont informées des textes que nous leur empruntons afin de les mettre à votre disposition dans cette rubrique.

Toutefois, comme elles le précisent elles-même pour la plupart, nous vous prions de traiter les informations avec la plus grande prudence et de ne pas hésiter à suivre les liens que nous plaçons systématiquement à la fin des articles, afin de lire le document original et de contacter, le cas échéant, l'auteur ou le responsable de la publication.

Si vous souhaitiez exploiter autrement que pour votre propre usage, l'une des informations de cette rubrique, nous vous demandons de bien vouloir suivre le lien afin de récupérer le document original et vous conseillons d'en informer les responsables.

Nous vous souhaitons d'agréables moments sur SantéTropicale.com

Santetropicale.com

Page d'accueil de Santetropicale.com La Bibliothèque de Santé tropicale Le Kiosque des revues médicales africaines Dictionnaire Internet Africain des Médicaments Web médical africain Annuaire de la santé en Afrique Qui contacter ?

L'actualité de la santé en Afrique

Direction d'Oms-Afrique : Qui va succéder à Ebrahim Samba ? - Walfadjri - Sénégal - 03/11/2003

Ayant annoncé publiquement son intention de se retirer en 2004 du poste de directeur régional de l'Oms pour l'Afrique (Oms-Afro) après 10 ans de service, Ebrahim Samba ne résiste pas seulement aux pressions visant à le maintenir, mais insiste aussi sur le fait de laisser la place à un successeur intègre.

"Je travaille depuis 1959 et, à 75 ans, il est temps de me retirer et de laisser une chance aux autres", a déclaré le chirurgien gambien, à la Pana à Dakar. Etant donné sa carrière illustre et son style de gestion largement acclamé, le co-lauréat 1992 du Prix du leadership africain décerné par l'association Hunger Project basée à New York, pourrait, s'il le voulait, aisément briguer un troisième mandat de cinq ans à la tête du Bureau de l'Oms pour l'Afrique. Mais tout en rejetant avec véhémence les arguments destinés à le faire rester dans le contexte d'un continent qui regorge de dirigeants qui s'accrochent à leurs fauteuils, M. Samba insiste plutôt sur l'intégrité dans la gestion des ressources et du personnel qui, selon lui, doit être l'attribut majeur du candidat à sa succession. "Le directeur régional de l'Oms-Afrique manipule beaucoup d'argent. Ainsi, il doit prouver qu'on peut lui faire confiance. Sans intégrité, il n'y a pas d'argent et sans argent, on ne peut pas fonctionner", a-t-il soutenu.

L'Oms-Afrique, un des six bureaux régionaux de l'Organisation mondiale de la santé (Oms) disséminés à travers le monde, couvre 46 pays avec un budget bisannuel d'environ 190 millions de dollars. Mais grâce à leur gestion transparente, M. Samba et son équipe ont souvent réussi à réunir plus du triple de cette somme par le biais de fonds extrabudgétaires ou contributions volontaires. "En tant que directeur régional de l'Oms, il faut être responsable et discipliné pour que l'on vous confie ces fonds. Vous devez aussi être considéré comme assez honnête et brave sur le plan moral pour prendre des décisions non pas dans le but de plaire, mais pour faire ce qui est juste. Pas de favoritisme, pas de considérations politiques ou ethniques", affirme M. Samba, ajoutant qu'"en matière de recrutement, vous devez rechercher la compétence et la qualité, et des gens capables de faire le travail". M. Samba a pris la tête de l'Oms-Afrique en 1995 après avoir dirigé, avec un succès reconnu par tous, le Programme de lutte contre l'onchocercose (cécité des rivières) en Afrique de l'Ouest basé à Ouagadougou et largement financé par les donateurs, mais géré par l'Oms, qui a permis de libérer des millions de personnes de cette maladie.

Dix ans après le départ du Dr Samba de sa direction, le projet tire toujours les fruits de ses contributions au développement de la santé en Afrique. Cinq candidats ont officiellement déclaré leur intérêt pour le poste de M. Samba, qui sera vacant en 2004. Il s'agit de l'Angolais Luis Sambo, actuel directeur de la gestion des programmes de l'Oms-Afrique, de Francis Omaswa, directeur général des Services de santé ougandais, du Zambien Everisto Njelesani, représentant de l'Oms au Zimbabwe, et de Deo Barakamfitiye du Burundi, représentant de l'Oms au Togo. Phetsile Dlamini, docteur en médecine et ancienne ministre de la Santé du Swaziland, est la seule femme dans la course. Mais des sources diplomatiques ont indiqué que d'autres candidats se présenteraient avant les élections, à l'occasion de la 54e session du Comité régional de l'Oms au siège de l'Oms-Afrique, à Brazzaville, au Congo.

A six mois de l'élection, le bureau du directeur général de l'Oms à Genève doit écrire aux 46 pays membres de l'Oms-Afrique pour leur annoncer la vacance du poste de directeur régional. Les références des candidats sponsorisés par les pays seront alors soumises à la réunion du comité régional pour l'élection du candidat adéquat. Mais, alors qu'un candidat doit être sponsorisé par un pays africain, il peut ne pas être le candidat de son propre pays. Pour être élu, un candidat doit posséder, entre autres, "des qualités de leadership éprouvées, une capacité de gestion établie, des qualifications professionnelles et techniques, et une certaine sensibilité aux différences culturelles, sociales et politiques". S'il y a moins de cinq candidats, le comité régional peut passer directement au tour de scrutin final, mais s'il y en a plus de cinq, il y aura un scrutin préliminaire pour réduire le nombre de candidats à cinq, qui vont s'affronter au dernier tour. Le candidat élu va prendre officiellement fonction au début de l'année 2005.

Etant donné la position importante du directeur régional de l'Oms pour l'Afrique, et vu le fait qu'il serait difficile d'écarter un candidat après son élection, il incombe aux dirigeants africains de passer au crible les antécédents et les qualifications des postulants afin de s'assurer que le meilleur soit choisi pour le continent. Le fait que M. Samba sera difficile à égaler est une évidence, mais le plus gros défi à relever par les dirigeants africains est de s'assurer que rien ne sera fait pour compromettre son bilan enviable, lors du choix de son successeur. Les problèmes de santé et de développement en Afrique sont immenses et, comme le reconnaît M. Samba lui-même, "la santé est une question trop sérieuse pour être laissée aux mains des seuls médecins".

Lire l'article original : http://www.walf.sn/societe/suite.php?rub=4&id_art=5634


Retour actualités
 
Copyright © 2003 NG COM Santé tropicale. Tous droits réservés. Site réalisé et developpé par NG COM Santé tropicale