Mutations : Qu'est ce que le projet "Cresac-santé
2003" peut apporter concrètement à un pays comme le Cameroun ?
Daniel Sess : Prenons le cas d'un
hôpital de Yaoundé. Il y a des services sanitaires, c'est-à-dire
des établissements de soins et des laboratoires. Ce qui va se passer
est très simple: des personnes ressources seront formées en matière
de qualité pour désormais suivre ce qui se passe au niveau des services
sanitaires pour que tout ce que l'on enregistre comme défaillances
disparaissent. Lorsque le malade (qui est aussi un client) se rend
dans un hôpital il faut qu'il ait la certitude que les services
qui lui sont rendus sont de qualité. Si c'est un laboratoire ou
un service clinique qui lui donne des résultats, il faut qu'il sache
que ce dernier respecte les normes internationales en vigueur. Si
le malade se rend compte que les services sont bien rendus et les
produits bien fournis, il y aura une fidélisation de la clientèle.
C'est donc un avantage pour les établissements sanitaires et pour
la clientèle.
Comment le client pourra t-il savoir si l'institution
où il se rend respecte les normes de qualité ?
Daniel Sess : Le client saura qu'il
y a un institut ou même une unité chargée de l'évaluation en santé
et en assurance qualité. Le client saura aussi que ceux qui rendent
ce service ont la compétence nécessaire. De plus, il se rendra compte
que, dès le moment où les structures se conformeront au notion d'assurance
qualité, il y aura forcément une amélioration des prestations.
Comment se passeront les sélections et la formation
au niveau du Cameroun ?
Daniel Sess : Au niveau du Cameroun
nous avons déjà informé les autorités universitaires et le ministère
de la Santé est impliqué. Nous avons déjà un correspondant local
qui sera chargé de mettre sur pied le groupe qui va constituer la
cellule locale du projet. Cette cellule regroupera tous ceux qui
exercent au sein des structures sanitaires à l'instar des praticiens
de laboratoire, des chirurgiens, des dentistes, des pharmaciens,
des infirmiers, etc.
Quand comptez vous lancer le projet au Cameroun
?
Daniel Sess : Dès la fin du mois
de janvier 2004, il y aura un lancement officiel à Abidjan puisque
c'est l'université de Cocody qui a été l'initiatrice du projet.
Il y aura les représentants de tous les pays concernés et les bailleurs
de fonds. En marge du lancement, nous allons organiser un atelier
de formation des correspondants locaux. Durant tout le mois de mars,
toujours à Abidjan, chaque pays concerné enverra deux personnes
qui viendront se former. Il y aura ensuite des formations qui seront
assurées dans chaque pays. A cet effet, nous avons déjà le concours
de certaines institutions comme l'hôpital Necker de Paris et l'université
de Bordeaux II.
Propos recueillis par T.N.
Lire l'article original : http://www.quotidienmutations.net/cgi-bin/alpha/j/25/2.cgi?category=10&id=1071827893
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