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L'actualité de la santé en Afrique

Sida / Le Pr. Anomah Ngu persiste : Le chercheur a réaffirmé les vertus curatives de son vaccin lors d'une conférence de presse hier - Cameroon tribune - Cameroun - 17/12/2003

"Je suis là aujourd'hui pour informer le public camerounais et d'ailleurs qu'il existe un espoir contre le Sida". On a beau savoir qu'il travaille sur la question depuis une quinzaine d'années, cette déclaration du Pr. Victor Anomah Ngu a répandu une forte émotion au sein de l'assistance venue nombreuse à la conférence de presse donnée par le chercheur hier à l'hôtel Hilton hôtel de Yaoundé. C'est donc autour de la question que le gros des débats a tourné.

L'orateur a déclaré avoir soigné de très nombreuses personnes (il a dit en ignorer le nombre) et ciblé quatre cas (anonymes) de patients, soignés respectivement en 1989, 1992, 2001 et 2003 et chez qui les résultats ont été éloquents, se manifestant notamment par une baisse de la charge virale. " Le malade traité en 1992 a été déclaré séronégatif ; il vit en Europe ". Le problème pour ces résultats, a reconnu le chercheur, c'est que les personnes traitées ne veulent pas apparaître au grand jour, craignant la stigmatisation, etc. Le chercheur a tout de même appelé ces personnes à se faire connaître… N'empêche, le travail se poursuit, la recherche continue.

A ce sujet, le Pr. Anomah Ngu, tout en se félicitant de l'appui que le gouvernement apporte à ses travaux, a appelé à d'autres manifestations de soutien. Il a ainsi suggéré une opération du genre Téléthon, qui permet, en France où elle est organisée chaque année, de collecter des fonds pour la lutte contre certaines maladies. "L'argent n'est pas tout, mais il permet de réaliser les bonnes idées", a souligné l'orateur. A propos d'argent, une soirée de gala et de collecte de fonds sera organisée le 16 janvier prochain dès 20h à l'hôtel pour soutenir le Vanhivax, nom du vaccin mis au point par le chercheur.

Un vaccin dont on a évidemment beaucoup parlé au cours de l'échange. "Il s'agit d'un vaccin pas comme les autres, parce qu'il ne prévient pas la maladie mais la soigne. D'où le qualificatif de thérapeutique. Ce vaccin anti-Sida est à la fois thérapeutique et personnalisé, car fabriqué à partir des souches du virus prélevé sur le patient (…) Les souches virales du patient constituent donc la matière de base pour la préparation du vaccin", explique le chercheur. Autre effet annoncé, "le vaccin augmente la masse corporelle du malade et fait monter son taux de cellules immunitaires encore appelées CD4+".

Répondant à une question sur la réticence et même l'incrédulité que d'autres chercheurs manifestent à l'endroit de sa découverte, l'orateur a dit : "Toutes les nouvelles idées rencontrent des résistances ; je ne suis pas le premier à qui cela arrive".

"La vaccination de masse pour plus tard"

"Nos recherches sont bien avancées. Nous voulons maintenant valider, confirmer ce que nous avons observé. Le vaccin que nous avons mis au point est préparé à partir du virus existant dans le malade lui-même. C'est pourquoi nous le qualifions d'autovaccin. Sa particularité c'est qu'il est utilisé pour soigner le malade, alors qu'en général un vaccin sert à prévenir la maladie. Dans notre cas, on pourrait parler de prévention chez un sujet déjà infecté. Cela paraît contradictoire, mais à l'examen cela a son sens. La vaccination de masse ce sera pour plus tard. C'est une prochaine étape. Il faudrait pour cela que nous ayons les moyens de cultiver les différents virus à grande échelle et produire les vaccins selon les souches. En attendant, beaucoup de personnes ont déjà pu bénéficier de ce traitement. Nous avons eu des malades qui, après nos soins, sont devenus séronégatifs. A chacun de tirer les conclusions après cela."

A.N.

Lire l'article original : http://www.cameroon-tribune.net/article.php?lang=Fr&oled=j22122003&idart=12931&olarch=j17122003&ph=y


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