La véritable clef de réussite de la lutte contre
le sida en Ouganda réside sur la prise de conscience de toutes les
autorités. A titre d'exemple, le révérend Gideon Byamugisha a osé
parler publiquement qu'il est porteur du Vih/sida. Actuellement,
il est le directeur du projet sanitaire sur la prévention du Vih/sida
dans le diocèse de Mamirembe à Kampala.
Pour les cas de la lutte et de la prévention du
Sida à Madagascar, le Comité national de la lutte contre le sida
ou Cnls rattaché à la présidence de la République, intensifie la
mise en place du comité local de la lutte contre le Vih/sida au
niveau des communes afin que ces dernières fassent tâche d'huile
jusqu'aux "fokontany".
Selon les dires du premier responsable du Cnls, "en Ouganda, on
voit peu de panneaux ou banderoles de sensibilisation sur la lutte
contre le Vih/sida, néanmoins, on constate que des comités de lutte
contre le sida au niveau des quartiers travaillent et sensibilisent
minutieusement l'opinion". Robert Fogel de l'université de Chicago,
Douglas North de l'université de Washington-St Louis, Thomas Schelling
de l'université de Maryland, Vernon Smith de l'université George
Mason (tous des prix Nobel), Bruno Frey de l'université de Zurich,
Justin Yifu Lin de l'université de Pékin, Jagdish Bhagwati de l'université
de Columbia et Nancy Stokey de l'université de Chicago se sont récemment
réunis à Copenhague. Selon les études faites par ces experts en
économie, sur les dix défis répertoriés, la lutte contre le Vih/Sida
occupe le premier rang, puis les conflits, le changement de climat,
la stabilité financière, la gouvernance, la faim et la malnutrition,
la réforme de l'éducation, l'eau et la santé.
Thaïlande et Ouganda ont su maîtriser les infections
sur le Vih/sida puisque Thaïlande a appliqué à la lettre le programme
"100 % capote" à toutes les prostituées tandis que l'Ouganda a intensifié
la sensibilisation à partir de la base, c'est-à-dire, au niveau
de la communauté de base.
Voici les résultats récapitulatifs de la séropositivité
à Madagascar :
Provinces |
Effectifs |
Vih + |
% |
Antananarivo |
1660 |
5 |
0,3 |
Antsiranana |
1723 |
26 |
1,51 |
Fianarantsoa |
1510 |
20 |
1,32 |
Mahajanga |
1680 |
25 |
1,49 |
Toamasina |
1516 |
12 |
0,79 |
Toliara |
1534 |
18 |
1,17 |
Madagascar |
9623 |
106 |
1,1 |
Lire l'article original : http://www.lexpressmada.com/article.php?id=22483&r=13&d=2004-06-29
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