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Questions à ... Andriamparany Rasata, Médecin nucléaire - L'express - Madagascar - 13/12/2005
Expliquez-nous ce qu'est la médecine nucléaire?
C'est un domaine qui nécessite quatre années de spécialisation après une formation en médecine générale. Il existe à Madagascar depuis 40 ans, notamment grâce au Professeur Justin Manambelona, mais il est un peu connu. La pratique connaît une avancée énorme à l'étranger. Ce qui n'est pas tout à fait le cas chez nous.

Est-ce à cause du fait que Madagascar est un pays en voie de développement ?
Cela pourrait en être une des raisons. Par ailleurs, comme presque toutes les spécialités, la médecine nucléaire ne dispose que d'installations uniques pour tout le pays. Ainsi, il n'existe que le laboratoire de radio-isotopes pour son exercice. Toutefois, la médecine nucléaire à Madagascar fonctionne comme elle l'est dans le monde entier. Et elle offre des services consistant à 80% de travaux de diagnostics in vivo et in vitro et 20% de traitements par radiothérapie métabolique.

Néanmoins, la pratique de la médecine nucléaire reste peu courante...
C'est un fait indéniable. Elle a faiblement évolué dans le territoire, à cause du peu d'échanges que nous avons eus avec les médecins étrangers et de l'insuffisance de médecins spécialistes. De même, son usage n'est pas très vulgarisé auprès de malades éventuellement intéressés.

Opter pour la médecine nucléaire est-il un bon choix?
La réponse est affirmative. La médecine nucléaire est le numéro un, avant même l'imagerie par résonance magnétique nucléaire (IRM), de par ses services incomparables. Il existe des diagnostics qui ne peuvent être obtenus qu'avec la médecine nucléaire seule. Même la radiographie, l'échographie ou le scanner ne répondent pas aux exigences de la scintigraphie pratiquée grâce à la gamma caméra. La médecine nucléaire est la seule réponse disponible pour le traitement curatif du goitre, pour le dépistage des cancers ostéophiles et les maladies cardiaques.

Est-elle approuvée par le ministère de tutelle ?
Il est tout à fait d'accord quant à sa pratique. Les techniques d'imagerie de Pet scan sont les premières à être initiées dans le monde avant tant d'autres. Le ministère de la Santé, tout le personnel ainsi que les médecins collègues les approuvent.

Mais comment les patients réagissent-ils ?
Ils commencent à venir nombreux. Nous enregistrons jusqu'à une vingtaine de patients par jour. La plupart d'entre eux sont recommandés par leurs médecins traitants.

L'utilisation de produits radioactifs ne nuit-elle pas à la santé ?
La pratique de la scintigraphie n'entraîne pas d'effets secondaires chez l'être humain et cela est prouvée scientifiquement. Toutefois, elle n'est pas utilisée dans les cas de femmes enceintes. Avoir pu recenser 3 300 malades depuis 2002 à partir de la gamma caméra constitue un pas non négligeable.

Les avantages sont-ils donc si nombreux ?
La médecine nucléaire est la solution unique dans la pratique du diagnostic précoce. Les maladies dépistées peuvent être détaillées, en particulier celles concernant la fonction rénale. Les examens effectués sont plus sensibles par rapport aux autres, ce qui permet de prévenir au mieux. Les autres patients proposent aussi de confirmer les résultats obtenus par le scanographie.

Y a-t-il un avenir pour la médecine nucléaire ?
Oui. Le pays dépasse largement les normes internationales requises pour sa pratique, à savoir un pour 400 000 habitants. C'est pourquoi nous prévoyons la formation de la relève, d'ici cinq ans, pour renforcer le savoir, et le nombre des techniciens, sans oublier l'équipement du service et le financement, grâce à un appui de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA).

Propos recueillis par Fanja Saholiarisoa

Lire l'article original : http://www.lexpressmada.com/article.php?id=38665&r=4&d=2005-12-13

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