L’association
régionale des hanséniens blanchis ne veut plus reverser
l’argent collecté dans la région de Tamba au
nouveau bureau national de l’association sénégalaise
d’action sociale et d’assistance aux lépreux (ASAL).
M. Hamadi Cissokho, représentant de cette association, a
fait, lundi dernier, cette déclaration devant le comité
régional de lutte contre la lèpre. Le comité
se réunissait pour préparer la journée consacrée
aux lépreux qui aura lieu le mardi 26 février 2002.
M.
Cissoko a déclaré que seuls les vivres et les vêtements
sont rétrocédés à la région alors
que chaque année des sommes d’argent sont envoyées
à la direction nationale. L’ASAL soutient toujours que
cet argent est destiné aux projets de développement.
La région de Tambacounda, selon M. Cissokho, n’a pas
été financée par l’ASAL depuis 1994. Le
financement du seul projet depuis cette date a été
remboursé alors que la contribution de la région est
régulière. L’effort fait au niveau local doit,
selon lui, laisser des traces. La quantité de vivres distribuées
aux malades est faible comparée au nombre de hanséniens
de la région, affirme-t-il. Pour cette année, les
deux délégations spéciales ont annoncé
la couleur. Le Conseil régional prévoit au minimum
10 sacs de riz.
Mme
Fatou Ndiaye Thiouth, chargée des Affaires sociales de la
délégation spéciale de la commune de Tamba,
a révélé qu’une contribution en nature
évaluée à 75.000 francs sera octroyée
aux Hanséniens. La mairie a toujours brillé par son
absence à la fête, comme l’indiqué le Comité
régional. Faisant le point sur la maladie au cours de la
rencontre, M. Alioune Diagne, l’adjoint au gouverneur chargé
du Développement de Tamba, a pris acte de la dérogation
émise par l’association des Hanséniens blanchis.
D’ailleurs, l’association compte adresser une lettre au
ministre de la Santé et de la Prévention en mettant
l’accent sur la nécessité de décentraliser
les actions de solidarité.
M.
Diouf des Grandes Endémies a présenté au comité
des chiffres alarmants qui fait de la région de Tamba une
des zones où le taux de malades dépistés dépasse
de loin ceux des autres régions et la moyenne nationale.
Au mois de décembre 2001, 44 malades ont été
dépistés. 33 sont contagieux et les 11 autres ont
été pris en charge très tôt. Ces cas
font l’objet d’une grande attention de la part des services
des Grandes Endémies de Tamba. Toutefois, la crainte subsiste
pour les malades dépistés au cours de l’année
2001. Pendant cette même année écoulée,
111 malades se sont, en effet, présentés pour subir
un traitement. Parmi eux, 54 sont correctement suivis, mais le reste
du groupe, soit 57 Hanséniens, a simplement disparu. Les
recherches pour les retrouver n’ont pas abouti.
En
tirant les conclusions de la rencontre, M. Alioune Diagne a attiré
l’attention sur la nécessité de poursuivre les
enquêtes sur ces malades disparus. L’adjoint au gouverneur
chargé du Développement a aussi approuvé le
programme de sensibilisation et d’information mené dans
le district de Tamba avec comme thème majeur “ le dépistage
précoce plus régulier égal guérison
sans infirmité ”.
Il
s’agit, selon M. Diagne, de trouver les moyens d’atteindre
tous les 4 districts sanitaires que sont Bakel, Goudiry, Tamba et
Kédougou. La vigilance, selon lui, doit être de mise
pour diminuer le taux de prévalence en dessous de 1 pour
10.000 habitants. PAPE DEMBA SIDIBE
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