Le ministre de la Santé et de la Prévention, le Dr Issa Mbaye Samb,
a exprimé, samedi matin, son souhait d'œuvrer pour la pérennisation
du Salon de la Santé et de l'Hygiène dont la première édition s'est
ouverte, jeudi dernier, sur le site du CICES à Dakar. Le ministre,
qui était venu sur place pour rencontrer les exposants et les équipes
médicales, s'est dit vraiment satisfait de la tournure qu'a prise
cette première édition avec la qualité des expositions des firmes
pharmaceutiques, des programmes de santé, des directions et services
nationaux du département de la Santé, ainsi que des organisations
internationales de recherche.
"Nous allons évaluer au bout du compte l'actif de ce premier salon.
Ensuite, nous déciderons de la voie à emprunter pour l'améliorer
et amener d'autres pays africains de la sous-région ouest-africaine
et même du reste du continent, voire du monde, à y participer pour
un plus large échange d'expérience au bénéfice du développement
de la santé pour les pays africains, face à des enjeux sanitaires
cruciaux et à l'exigence de rationalisation des ressources".
Selon le ministre de la Santé et de la Prévention, "les consultations
gratuites organisées par des services publics et des privés sur
le plan surtout de la gynécologie, du dépistage du diabète sucré,
du VIH/SIDA et d'affections cardiovasculaires comme l'hypertension
artérielle et autres ont suscité beaucoup d'engouement au niveau
du public venu en grand nombre. Le stand consacré au dépistage du
diabète sucré est jusqu'ici le plus fréquenté. Plus de deux cents
personnes des deux sexes y sont passées avec seulement cinq parmi
elles où l'on a des soupçons de glycémie anormalement élevée. Elles
devraient d'ailleurs repasser hier matin et à jeun, pour un nouveau
test. Ce sont ensuite vers ceux affectés à la prise de la tension
artérielle, suivie de conseils et à l'ophtalmologie, avec une vente
à très bas prix de lunettes de correction, que se presse le plus
grand monde."
"Ces opérations de consultations gratuites sont une bonne
chose dans la mesure où il a été constaté que beaucoup de malades
ne viennent pas très tôt au niveau des structures sanitaires pour
se faire traiter et cela joue sur la forte mortalité en ce qui concerne
certaines affections", a dit le Dr Issa Mbaye Samb. "Depuis
que nous sommes arrivés à la tête de ce département ministériel,
nous avons donc effectué plusieurs opérations de ce genre depuis
quelques mois sur le territoire national, notamment à Ndoffane et
Guédiawaye, aux Parcelles, à Pikine, à Yembeul et à Hann. En tout,
cela nous a permis, avec l'appui bénévole de nombreux agents de
santé, tous corps confondus, du public comme du privé, d'offrir
une marge gamme de soins et d'effectuer plusieurs opérations chirurgicales
de la cataracte au cours de ces consultations et soins gratuits",
a expliqué le ministre qui entend poursuivre ces actions pour venir
surtout en aide aux populations défavorisées et aux malades du 3ème
âge.
D'ailleurs, ce sera au tour de la Ville de Tambacounda d'accueillir
la prochaine action de consultations et de soins gratuits, précisément
les 18, 19 e 20 février prochains. Ensuite, ce sera au tour de Matam
et de ses villages environnants. Le Dr Issa Mbaye Samb a également
poursuivi pour révéler que des actions spécifiques sont prévues
en direction des enfants et enseignants des "daaras" (école coraniques),
comme celle de Coki (région de Louga) où il y a près de 3000 enfants,
de Saint-Louis, de Thiès, de Diourbel, de Kaolack et Dakar. "Le
but est aussi de permettre aux populations de mieux appréhender
la prévention de la maladie, d'accéder aux médicaments et aux structures
de santé sur tout le territoire", a précisé le ministre.
Pour le Pr. Seydou Nourou Diop, président de la Commission scientifique
de ce salon, "l'objectif principal était d'appeler les populations
et leur permettre de rencontrer les professionnels de la santé,
de percevoir les moyens de la prévention de la maladie et de découvrir
l'offre de soins qui existe". "Nous ne voulions pas que ce soit
seulement une conférence scientifique, mais des manifestations populaires
pour sensibiliser et les informer les populations sur les possibilités
d'amélioration de leur santé et de connaître les maladies", nous
a confié le Pr. Diop. Il estime que, pour cela, l'objectif a été
atteint vu la venue en masse du public. "L'idéal, maintenant,
est d'amener plus de professionnels de la santé (médecins, pharmaciens,
sages-femmes, infirmiers, administrateurs de structures de santé
et de projets à se rencontrer et échanger", a-t-il dit.
Rappelons que ce salon, ouvert jeudi dernier par Mme Viviane Wade,
épouse du chef de l'Etat, et organisé par la société "Afrique Production"
et le ministère de la Santé et de la Prévention, s'achève demain.
FARA DIAW
Lire l'article original : http://www.lesoleil.sn/archives/article.CFM?articles__id=34639&index__edition=10106
|