Malgré
l'effort consenti par les autorités pour faciliter l'accès
aux soins, certains Sénégalais sont toujours confrontés
à d'énormes difficultés pour satisfaire leurs
besoins en matière de santé. Il savère
dès lors nécessaire d'organiser l'entraide et la solidarité
communautaire pour davantage amoindrir les coûts liés
à la prise en charge individuelle, familiale et collective
des problèmes de santé.
Ces
arguments ont été bien développés par
le ministre Mamadou Diop Decroix, chargé des Relations avec
les Assemblées, qui présidait samedi, dans la capitale
du Baol, la cérémonie officielle de lancement de la
deuxième Journée Nationale de la Mutualité.
C'était en présence du directeur de cabinet du ministre
de la Santé, M. Moussa Mbaye, de Mme Marième Diop,
coordonnatrice de la CAMICS, du Gouverneur Alkaly Traoré
et de nombreux responsables de fédérations régionales
de mutuelles de santé. On y a noté également
la présence des représentants de l'UNICEF, de la coopération
allemande, du projet belgo-sénégalais et de plusieurs
autres autorités administratives, religieuses et coutumières.
Cette
cérémonie, a-t-il poursuivi, autorise un espoir qui
est celui de voir se réaliser notre commune volonté
de prévenir efficacement les risques socio-sanitaires et
de réparer leurs conséquences pour mieux protéger
les enfants, les femmes et les personnes âgées ou handicapées.
Cet
espoir, a-t-il dit, dans la mutualité, nest quune
opportunité majeure pour les populations de se réaliser
et leur permettre leur développement culturel, moral , intellectuel
et physique .
Au
nom de sa collègue de la Santé et de la Prévention,
le Pr. Awa Marie Colle Seck, le ministre Mamadou Diop Decroix a
salué le courage et la lucidité des initiateurs de
cette manifestation qui ont offert à tout le monde l'occasion
de communier, célébrer le culte de la solidarité,
de l'entraide, de l'autonomie et de l'indépendance, principes
de base de la mutualité.
M.
Mamadou Diop Decroix a rendu un hommage soutenu à tous les
bailleurs de fonds et autres partenaires extérieurs au développement,
notamment lOMS, lUSAID, lUNICEF, le BHR, le BIT,
la coopération allemande, la Belgique, l'AMMC, Vision Mondiale
et la Croix-Rouge danoise, qui ont toujours appuyé les actions
de développement économique, social et culturel, entreprises
par le Gouvernement.
Pour
Mamadou Diop Decroix, la problématique du financement de
l'accès aux services de santé demeure une brûlante
actualité. Car, a-t-il précisé , les ressources
budgétaires consacrées aux services publics de santé
sont encore insuffisantes malgré les efforts consentis par
le Gouvernement qui a atteint, avec la loi des finances 2002, l'objectif
consistant à consacrer 9% de son budget de fonctionnement
au secteur de la santé. Cet indicateur est celui de lOMS.
Ces
limites financières ont des effets négatifs sur les
services de santé, notamment sur la qualité des prestations
préventives et curatives et sur les possibilités d'élargissement
de 1'accès aux soins de santé pour les populations
démunies. Il est donc nécessaire d'explorer des voies
alternatives, susceptibles de pallier les insuffisances du système.
C'est dans cette perspective que la CAMICS a joué un rôle
croissant dans l'appui aux réformes du secteur dans le domaine
de la mutualité.
Pour
le ministre, le défi à relever est celui de concevoir
un système mutualiste capable de conduire à de véritables
améliorations du système de soins aux plans de la
production, de la protection de la santé, de la protection
financière des individus et des ménages, ainsi que
de la qualité des services offerts : Nous exhortons
l'ensemble des couches sociales autour du plaidoyer pour la mutualité,
a-t-il conclu.
MBAGNICK
DIAGNE
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l'article original : www.lesoleil.sn/archives/article.CFM?articles__id=11979&index__edition=9529
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