Que
ceux qui sont présents le fasse entendre et comprendre aux
absents et à ceux qui les succéderont!. Il y
a de ces messages dont on aimerait faire suivre, à leur délivrance,
tellement ils sont importants et recèlent des services et
avantages nombreux pour ne pas dire infinis, pour ceux qui verront
et suivront sagement leurs balises.
Il
en est ainsi des messages sur la prévention sanitaire, la
promotion des mutuelles de santé, lhabitat social,
lépargne, etc. Toutefois, ne dit-on pas : On
ne peut rien faire et ne jouir de rien, si on na pas la santé.
La santé est donc un capital précieux quil faut
préserver, dans les âges jeunes et adultes, pour les
vieux jours. Cest ce qui doit pousser chacun à
sinformer et sadapter à cette nécessité
de vigilance permanente pour sa santé. Cette
dernière, on la chantée et de nombreux sages
ont usé de leur encre et salive sur le primat quil
faut lui accorder. Idem la solidarité entre humains.
Nit, nit moy garab bam ou lHomme est le remède
de lHomme , dit un adage wolof. Santé et solidarité
sont les maîtres mots de la mutuelle de santé. Les
Mutuelles de santé ne sont en fait que des organisations
qui ne servent en réalité quà aider leurs
membres devant les besoins (parfois surprenants) en soins de santé.
Et comme une rengaine, plus encore, comme un disque rayé,
on rabâche souvent aux gens, simplement pour le faire comprendre,
que la santé na pas de prix, mais un coût. Malheureusement,
ils sont encore nombreux à se rendre compte de cela que devant
des besoins pressants en soins de santé. En plus du bénéfice
de limputation budgétaire, on voit pourtant des corps
de fonctionnaires sengager dans des mutuelles complémentaires.
Ceci pour assurer un parapluie quand le mauvais temps sanitaire
sinstalle dans la famille sans crier gare. Il en est de même
des travailleurs dentreprises privées avec leur IPM,
assurances maladie ou mutuelle de santé. Dautres groupes
socioprofessionnels du secteur informel sintéressent
aussi au sujet. Seulement le principal problème est que les
grandes difficultés dans laccès aux soins se
notent au sein des communautés de paysans de lintérieur
du pays et des couches défavorisées des banlieues
des grandes villes. Maintenant, leur demander de se mutualiser pour
leur santé, alors que les maigres revenus de leurs
maigres récoltes, de leur petit commerce ou demplois
(encore trop) faiblement rémunérés sont rapidement
saisis par une féroce apesanteur induite par le coût
de la vie, juste après quelques toutes petites sollicitations
pour satisfaire un seul et vital besoin, la nourriture, est cruel.
Certains ne peuvent même assurer les 100 ou 200 Frs cfa de
cotisations individuelles et mensuelles. La vie et dure chez ces
gens-là ! Une mutuelle de santé vivant de cotisations
dengagement de 1.000 Fcfa et de cotisations mensuelles de
100 Fcfa, on le devine aisément, naura pas une espérance
de vie longue. Les moyens de la promotion donc sont à rechercher
également ailleurs, dans leur proximité, dans lintégration
de cette idée de mutuelle de santé au sein des groupements
de femmes ou de jeunes, gérant ou sollicitant des projets
générateurs de revenus. La mutuelle de santé
doit être intégrée dans les conditions de financement
des projets communautaires générateurs de revenus.
En plus des cotisations, une partie des recettes doit être
dévolue à la mutuelle de santé. Il y a dautres
champs de possibilités à sarcler, bêcher et
labourer, notamment dans les mutuelles dépargne et
de crédit, les tontines des tours de réception
(*) hebdomadaires damicales de femmes et même dhommes,
dans lesquelles on y dépense beaucoup dénergie
chaque week-end, le système du beutieuk fouk
(100Fcfa par jour) dans la vente au crédit, etc. Chaque société
détient en elle et chaque humain peut cacher des ressorts
étonnants et inimaginables de sursaut, voire de survie devant
les aspérités parfois tranchantes et impitoyables
de la vie. Toutefois, le jeu doit être joué par tous,
notamment par les gestionnaires de structures de santé dans
la tarification parfois à géométrie variable
des soins de santé ; les pharmaciens dans leur implication
moins timide dans la promotion des médicaments génériques
; par les gérants de mutuelles de santé, dIPM
et de sociétés dassurances dans le souci de
transparence et la maîtrise des instruments de gestion ; par
les collectivités locales dans le respect plein et entier
des responsabilités acquises dans le transfert des compétences
par la loi sur la décentralisation ; lEtat dans la
mobilisation dans les temps requis des fonds de dotation alloués
aux collectivités locales et la prévention des problèmes
de santé au sein de la population par linformation,
léducation et la communication (IEC). Que chacun sy
mette !
Fara DIAW
Lire
l'article original : www.lesoleil.sn/archives/article.CFM?articles__id=11980&index__edition=9529
|