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MORTALITE MATERNELLE ET INFANTILE, L’USAID SONNE L’ALERTE : Quinze mille mères et dix mille enfants menacés au Sénégal - Le sud - Sénégal - 01/03/02

Des études projectives faites par le projet santé maternelle/Planification familiale financé par l’Usaid et exécuté par " Management sciences fort heath " (Msh) ont établi un constat, selon lequel si d’ici les six prochaines années (2001 – 2007) rien n’est fait quelque 14.900 femmes vont perdre la vie suite à un accouchement. Des décès qui vont entraîner à court ou long terme ceux de 9900 enfants et causer dans le même temps l’invalidité de plus de 300.000 autres enfants. C’est "alarmant", souligne M. El Hadj Dioum, spécialiste en dialogue politique et communautaire dans ledit projet et animateur principal de l’atelier de formation en technique de plaidoyer à l’intention d’une trentaine d’agents chargés de l’éducation pour la santé au niveau des huit districts de la région médicale de Thiès et des membres des équipes communautaires de santé des mêmes districts. Un atelier tenu le mercredi 27 février 2002 à Thiès.

Pendant cette formation, la présentation du modèle "Reduce-Senegal" en faveur de la réduction de la mortalité maternelle a été un des temps forts pour avoir montré aux séminaristes ce qui pourrait être un support de plaidoyer dans un domaine aussi crucial que celui de la mortalité maternelle. Ainsi l’avantage du modèle "Reduce Sénégal" est d’avoir montré, non seulement l’ampleur de la mortalité maternelle au Sénégal qui est de 510 décès pour 100.000 naissances vivantes, ainsi que ses principaux déterminants, notamment les hemoragies, l’hypertension artérielle, le travail dystocique, la scepticemie, les avortements à risque, le paludisme-anémie et les Mst/Sida, mais aussi et surtout, les conséquences de l’absence d’une intervention sur une période de six ans (2001-2007) décrites ci-dessus.

Aussi, le modèle a-t-il également montré qu les avantages d’une intervention dans le même intervalle de durée pourrait faire chuter de moitié le taux actuel de prévalence de la mortalité maternelle., mais aussi et surtout, sauver la vie de quelques 36.000 enfants. Des performances qui, d’après le modèle, sont largement tributaires de quatre points essentiels. L’engagement politique des décideurs la mobilisation conséquente des ressources ; une stratégie nationale clairement définie, et enfin, un cadre de mise en œuvre de suivi et d’évaluation pertinente.

Rappelons que le projet santé maternelle/Planification familiale, comporte quatre volets. Un volet clinique un volet logistique contraceptif, un volet Iec et communication pour un changement de comportement et un volet dialogue politique. C’est ce dernier volet qui a pour ambition selon M. El Hadj Dioum, d’aider à l’installation d’un dialogue au niveau central de manière à amener les décideurs politiques à initier toutes réformes nécessaires de textes législatifs et réglementaires en vue de mettre en place un environnement juridique favorable à la promotion de la santé reproductive, de la santé maternelle et de la planification familiale en particulier. Au niveau communautaire, il s’agit de contribuer à la mise en place d’espaces de rencontres et de concertation entre professionnels de la santé, les élus locaux, les membres de la communauté et les divers auteurs de développement économique et social en vue d’arriver à des prises de décisions concertées dans le domaine de la santé.

Jules DIOP

Lire l'article original : www.sudonline.sn/archives/01032002.htm

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