L'actualité

Notre métier d'éditeurs de revues médicales en Afrique francophone et au Maghreb, nous amène à suivre de très près l'actualité de la santé de ces pays.
Nous lisons la plupart des journaux spécialisés et sommes en contact avec de très nombreuses associations et ONG.
Nous fréquentons aussi certains forums spécialisés.

Dans notre développement Internet, nous avons pensé que toutes ces informations que nous recueillons quotidiennement ne pouvaient que vous intéresser.
C'est la raison de cette rubrique que nous mettrons à jour le plus régulièrement possible.

Afin d'être en harmonie avec la déontologie Internet, nous vous précisons que toutes nos sources sont informées des textes que nous leur empruntons afin de les mettre à votre disposition dans cette rubrique.

Toutefois, comme elles le précisent elles-même pour la plupart, nous vous prions de traiter les informations avec la plus grande prudence et de ne pas hésiter à suivre les liens que nous plaçons systématiquement à la fin des articles, afin de lire le document original et de contacter, le cas échéant, l'auteur ou le responsable de la publication.

Si vous souhaitiez exploiter autrement que pour votre propre usage, l'une des informations de cette rubrique, nous vous demandons de bien vouloir suivre le lien afin de récupérer le document original et vous conseillons d'en informer les responsables.

Nous vous souhaitons d'agréables moments sur SantéTropicale.com

Santetropicale.com

Page d'accueil de Santetropicale.com La Bibliothèque de Santé tropicale Le Kiosque des revues médicales africaines Dictionnaire Internet Africain des Médicaments Web médical africain Annuaire de la santé en Afrique Qui contacter ?

L'actualité de la santé en Afrique

VIRUS EBOLA : 328 millions de FCFA d'aide humanitaire d'urgence pour le Congo - Internet Gabon - Gabon - 11/03/2003

Ce programme mis à la disposition de l'OMS par l'Union européenne vise un meilleur contrôle de l'épidémie dans la zone frontalière avec le Gabon.

Depuis janvier 2003, une épidémie de fièvre hémorragique Ebola sévit dans le département de la Cuvette Ouest au Congo, frontalier avec notre pays. Le nouveau bilan officiel, rendu public samedi dernier par les autorités congolaises faisait état de 98 décès et 135 cas détectés. Des chiffres sans cesse croissants qui ont conduit l'Organisation mondiale de la santé (OMS) à solliciter une assistance rapide de l'Union européenne. A travers son service d'assistance humanitaire "Écho", l'UE a accédé à cette requête en signant, le 6 mars 2003, un programme d'aide humanitaire d'urgence sur l'épidémie Ebola. D'un montant de 328 millions de francs cfa, ce programme doit favoriser certaines actions de terrain visant à freiner la propagation de l'épidémie. Le délégué de l'Union européenne au Gabon, Jochen Krebs, a rendu public hier, au cours d'une conférence de presse, ce programme qui couvrira uniquement la partie congolaise après avoir assisté le Gabon lors de son épidémie de 2001-2002. Toutefois, le diplomate européen révèle que ce programme revêt aussi un intérêt pour le Gabon, en raison de proximité de la zone épidémique avec notre frontière et les possibles mouvements de populations entre les deux pays. En effet, précise le diplomate, les mouvements des primates et des humains, de part et d'autre de la frontière étant difficilement contrôlables, le virus Ebola a toujours une dimension importante sur le Gabon où, en dépit de la fermeture de sa frontière formelle par son gouvernement, existe toujours comme ailleurs, des zones informelles sur lesquelles il manque d'emprise. Or, c'est là où s'opèrent 80% des mouvements humains.

RÉSERVOIR

La médiatisation du programme humanitaire d'urgence vise donc, assure M. Krebs, à faire en sorte que les Gabonais restent en alerte par rapport au péril permanent que constitue Ebola dont l'origine et le réservoir restent méconnus à ce jour. En outre, les chercheurs n'entrevoient toujours pas une possibilité de traitement par vaccin ou par médicament à court terme. C'est pourquoi, le délégué européen salue donc la réactivation du comité de crise du Gabon et l'exhorte à intensifier ses actions de conscientisation dans les villages, en véhiculant un message adapté à la culture locale. On sait, en effet, que certaines pratiques ancestrales se sont révélées comme d'importants facteurs de propagation de l'épidémie. Pour combattre l'épidémie, la prévention reste donc la seule arme efficace à ce jour. C'est dans ce sens que s'inscrit le programme humanitaire d'urgence de l'Union européenne au Congo, qui sera exécuté par l'OMS, en association avec les équipes mobiles de Médecins sans frontières (MSF) déjà sur le terrain, qui mettent l'accent sur cinq domaines d'interventions :

  • l'installation d'un comité de gestion de l'épidémie.
  • la prise en charge des malades par le renforcement du réseau sanitaire existant, la création d'un centre d'isolement, la fourniture de médicaments et de consommables.
  • la protection du personnel soignant.
  • la sensibilisation des populations par des mesures de détection, de contamination, de traitement et de propagation de la maladie.
  • la mise en place d'un système de surveillance épidémiologique.

Toutes ces actions seront menées avec l'appui du gouvernement, congolais, qui a déjà soutenu la conférence internationale qui s'est tenue les 4 et 5 mars 2003 à Brazzaville. Elle a été initiée par Ecofac, un projet de l'Union européenne chargé d'apporter son appui à la gestion des aires protégées en Afrique centrale.

AIRES PROTÉGÉES

Et c'est justement parce que l'épidémie surgit dans ces aires protégées ou à proximité de celles-ci, à l'exemple de Minkébé (1994 et 1997 et la Lopé (1996) au Gabon, ou Odzala (2002-03) au Congo, que le projet Ecofac s'est senti interpellé. A la conférence de Brazzaville où étaient représentées les autorités des deux pays, ainsi que l'ensemble des laboratoires mondiaux travaillant sur Ebola, à défaut d'une solution-miracle, les experts ont reconnu la nécessité de mettre l'accent sur la prévention, en ouvrant quelques pistes. Celles-ci vont de l'extension des recherches autour dû réservoir du virus au désenclavement des régions à risque, afin non seulement de rendre les populations plus accessibles, mais aussi, selon Ecofae, de "les mettre dans une dynamique économique, qui les rende indépendants des ressources de la forêt. Il s'agira aussi de renforcer les structures sanitaires, au-delà des campagnes de prévention, afin de les rapprocher des villageois. Par ailleurs, ajoute Jochen Krebs, la crise humaine qu'induit Ebola est avant tout une crise de la faune. C'est pourquoi, à Brazzaville, il a été proposé, entre autres, de renforcer les contrôles sur la consommation de la viande de brousse, ainsi que la surveillance épidémiologique et une recherche sur le réservoir, les mécanismes de transmission possibles entre le réservoir et les populations des grands villages.

Source : Journal l'Union Plus du 11/03/2003

Lire l'article original : http://www.internetgabon.com/gabon/actu/actu_11032003d.htm


Retour actualités
 
Copyright © 2003 NG COM Santé tropicale. Tous droits réservés. Site réalisé et developpé par NG COM Santé tropicale