La salle de conférence du ministère de la santé publique a servi
de cadre hier à un double événement. Il s'agit de la séance de restitution
des résultats de la campagne de rougeole 2003 et de la cérémonie
de remise de matériel par l'OMS. L'objectif était de porter à l'attention
de l'opinion publique le taux de couverture vaccinale obtenu lors
de la dernière campagne.
97%. C'est la moyenne du taux de couverture vaccinale obtenue sur
le plan national. Ce chiffre représente le résultat de l'évaluation
réalisée sur le terrain après l'organisation de la campagne de masse
contre la rougeole qui a pris en compte les départements de l'Atlantique/Littoral,
du Mono/Couffo, de l'Ouémé/Plateau et du Borgou/ Alibori.
Le docteur Abdou Moudjibi Chitou, chef service vaccination dans
sa présentation a rappelé que l'objectif de l'enquête post-campagne
est d'évaluer la planification, la mise en œuvre et les résultats
de la campagne nationale de vaccination anti-rougeoleuse de 2003,
en vue d'identifier les forces et faiblesses liées au déroulement
de l'opération et de formuler des recommandations pour améliorer
les interventions à venir.
De l'enquête, il ressort que dans 90,9% des cas, le plaidoyer est
fait à l'endroit des leaders d'opinion ; 74,2% des cas montre que
le partenariat avec les écoles, les associations de femmes et de
jeunes, et la Croix-rouge ont constitué les stratégies de mobilisation
sociale les plus utilisées. Selon le docteur Tchitou, la sécurité
des vaccins a été garantie depuis la conservation jusqu'à la peau.
En ce qui concerne l'appui des volontaires de la Croix-Rouge,
le docteur observe que 48 des responsables des centres de santé
des zones ciblées ne connaissaient pas le nombre de volontaire de
la Croix-Rouge qui intervenait dans leur zone ; 882 ont reconnu
que les agents vaccinateurs de leurs zones ont bénéficié de l'appui
des volontaires et dans 24% des cas, les MAPI (manifestation post-injection)
ont été suivies et orientées vers les centres de santé. " L'organisation
de la campagne de vaccination de masse contre la rougeole édition
2003 a largement atteint les objectifs fixés : assurer au moins
95% de couverture vaccinale aux enfants âgés de 9 mois à 14 ans
révolus dans les départements du Borgou, de l'Alibori, du Mono,
du Couffo, de l'Atlantique et du Littoral, de l'Ouémé et du Plateau
", a-t-il conclu.
Au cours des débats, le ministre de la santé publique a félicité
l'équipe qui a conduit les opérations de l'enquête pour le travail
de qualité qui a été abattu. Pour la sécurité des populations, elle
instruit le chef service vaccinateur pour que des incinérateurs
soient construits dans les centres de santé où cela n'existait pas
afin de faciliter l'incinération des déchets issus des opérations
de campagne.
De la rougeole à la réception de matériel La séance de restitution
des résultats de la campagne contre la rougeole a laissé place hier
à la cérémonie de réception de matériels et équipements informatiques
et de communication offerts par la représentation de l'organisation
mondiale de la Santé (OMS) au Bénin. D'une valeur de 44 millions
de francs Cfa, les matériels offerts au PEV (Programme élargi de
vaccination) sont composés de 15 ordinateurs de bureau, 4 ordinateurs
portables ; 6 imprimantes laser, 1 imprimante à jet d'encre à couleur,
1 projecteur multimédia, 1 perf relieur, 10 scanners, 7 télécopieurs
combinés Fax, 3 photocopieurs et 4 lecteurs Zip. Un véhicule 4x4
pick-up d'une valeur d'environ de 11 millions de francs Cfa est
également offert au programme de lutte contre le ver de guinée.
Pour le Docteur Lazare Loco, représentant résident de l'OMS au Bénin,
ces matériels sont offerts au ministère de la santé publique en
vue de pallier le manque de matériels techniques et de communication
dans ce département.
Pour résoudre certains problèmes relatifs au déficit en communication
notamment l'absence de retro-information des agents à tous les niveaux
de la pyramide sanitaire, la faible proportion des structures sanitaires
montrant des maladies sous surveillance telle que les cas suspects
de fièvre jaune..., des besoins de renforcement en matériels ont
été adressés à votre institution. Vous avez témoigné une fois encore
de toute l'importance que vous accordez aux activités de vaccination
des maladies du PEV en dotant la direction nationale du programme
élargi de vaccination et des soins de santé primaire (DNPEV/SSP)
d'un important lot d'équipements informatique et de matériels de
communication ", se réjouit Céline Seignon Kandissounon, ministre
de la Santé Publique. Ce lot de matériels affectés en majorité dans
les zones sanitaires permettra à en croire le ministre de rendre
celles-ci autonomes afin qu'elles en soient capables de réagir dans
le délai aux situations de détections et de riposte. " Je reste
persuadée que l'amélioration de la qualité des activités de surveillance
des maladies cibles du PEV a, à présent davantage d'assurance ",
observe le ministre.
Bruno Houessou
Lire l'article original : http://www.lerepublicain.org/societe/socio11903033
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