Le rôle de la médecine traditionnelle dans la résolution des problèmes de santé de nos populations n'est plus à démontrer. Dans l'Ouémé et le Plateau et plus précisément à Porto-Novo le sieur Afodégonkou Gbénoukpo Joseph, tradipraticien de son état apporte par ses recherches sa pierre à la lutte inlassable de l'homme contre la maladie. Entre autre découverte, il nous affirme la main sur le cœur, que ces médicaments (les produits «Titilayo») guérissent certaines maladies. Et que son produit «Gbahou-Gbahou,», guérit la drépanocytose. Tout un programme.

«Akpakou-Akpakou» contre l'ulcère du duodénum, «Gbahou-Gbahou» contre le rhumatisme et la drépanocytose, «Azonkicha» contre les pertes blanches, les règles douloureuses, le fibrome, la ménopause précoce, «N'glo Alinkpon» contre le rhume la sinusite, les éternuements répétés, les sensations de mauvaises odeurs, et enfin «Djédi-Djédi» contre les hémorroïdes interne et externe. Voilà la gamme de produits mis au point par Afodégonkou pour soigner ses patients.

Pour Gbènoukpo Joseph, il s'agit aujourd'hui de démystifier les vertus de nos plantes qui constituent nos richesses naturelles en les mettant au service des populations. « Tous les produits que j'ai découvert sont issus de nos feuilles et ils ont été testés et analysés par la Direction de l'alimentation et de la nutrition appliquée (Dana) ». Ces produits, affirme t-il, sont conformes aux normes, du point de vue qualité hygiénique, tout comme l'indique deux documents de résultat d'analyse de la Dana signés du Dr Lieutenant Colonel Ahonkpo D. Mikodé, qu'il nous a exhibés. C'est donc avec fierté que le sieur Afodégonkou Gbènoukpo Joseph affirme que ces produits ont été élaborés à base de grands travaux de recherche.

« Même si j'ai hérité ce don de guérir de mon père, je n'ai pas dormi sur mes lauriers. Je cherche et je continue de chercher. Dans l'association nationale des praticiens de la médecine traditionnelle du Bénin dont je suis membre, je joue ma partition ». Pour fabriquer ces produits dit-il, je n'improvise pas, je vais à la recherche des essences rares que recèle la nature. A base de certains procédés que je préfère ne pas dévoiler ici, nous collectons les feuilles et les racines. Je n'ai pas l'habitude d'aller au marché ou on vend des produits faux. Les écorces, les feuilles exposées au marché perdent pour la plupart leur nature. Il faut tout un rituel pour utiliser ces feuilles, ces racines »….

A la question de savoir pourquoi à ce jour les tradithérapeutes n'arrivent pas à trouver un remède contre le sida il affirme : « Aucun médecin, aucun tradipraticien ne peut quoique ce soit contre un malade qui est déjà arrivé en phase terminale. Inutile de se leurrer. A l'étape actuel, quand des séropositifs viennent me voir, je suis à même de lutter efficacement contre les maladies opportunistes qui s'y rattachent, toux diarrhée, fièvre etc.… Mais si nous mettons ensemble nos expériences et nos connaissances, nous réussirons à trouver un remède efficace contre le sida. J'en ai la conviction. Personnellement, je m'y emploi ».
Pour l'heure Afodégonkou Gbènoukpo Joseph est formel. Contre la drépanocytose son produit Gbahou-Gbahou est une solution.

Comme on peut le constater, au-delà de la kyrielle d'individus qui se prévalent du titre de tradithétapeute, certains acceptent de ne pas jouer au charlatan et d'exercer à découvert sous le contrôle de l'association nationale des tradipraticiens. On peut oser s'adresser à cette catégorie de médecines sans trop de dégâts. M. Afodégonkou Gbénoukpo Joseph dont la renommée à Porto-Novo est à la mesure du marketing social qu'il organise sur les ondes de radios de la capitale est-il de la trempe des tradithérapeutes de la nouvelle génération qui font la différence entre charlatanisme et médecine traditionnelle ?
Nous attendons la réaction de ses patients pour nous fixer. Pour le moment, on ne peut que saluer l'effort que fait l'ensemble de cette caste dans l'amélioration des conditions de vie de nos populations.

Lire l'article original : http://www.h2com.com/lematinal/Archives/030317/mlsociete3.htm