Avec la tenue l'an dernier, de la "Semaine de l'Epilepsie", la
connaissance de cette maladie a sensiblement peu évolué. Sensiblement
puisque malgré tout, un certain esprit de conservatisme dans la
conception de l'épilepsie demeure. La mission que s'était fixée
l'AMAEE, Association malgache pour l'aide et l'entraide des épileptiques,
est ainsi de changer la situation tout en prenant en charge les
malades eux-mêmes, notamment ceux issus des milieux défavorisés.
Et pour cela, des animations de toutes sortes et autres manifestations
de sensibilisation sont organisées par l'AMAEE, notamment l'an dernier
lors de son cinquième anniversaire. Lesquelles seront à rééditer
volontiers cette année.
Maladie chronique du cerveau, l'épilepsie affecte plus de personnes
qu'on ne le croit à Madagascar. Souvent méconnue, hormis sa dénomination
en malgache "androbe", elle fait l'objet de lourds préjugés, faisant
des malades des exclus de la société. Malheureusement, les malades
qui s'ignorent ou non dépistés ne sont pas rares. La "Semaine de
l'Epilepsie" qui se déroulait du 4 au 10 novembre 2002, une initiative
de l'AMAEE, a permis de sensibiliser davantage l'opinion sur cette
maladie. Incluant les médecins eux-mêmes puisqu'un constat, certes
aberrant, fait état d'une certaine méconnaissance de cette maladie
et les erreurs de diagnostic ne sont pas moindres. Ainsi, l'AMAEE,
seul organisme privé qui prend en charge les malades à Madagascar,
a estimé que suite au succès connu par ses manifestations l'an dernier,
il gagnerait à redoubler de dynamisme en se lançant dans d'autres
actions similaires de sensibilisation.
Maladie curable
Cette année 2003 sera alors pour l'AMAEE une "année de sensibilisation".
Misant toujours et davantage sur l'information, il s'agira de rendre
effective la prise de conscience de l'opinion sur le caractère tout
à fait curable de l'épilepsie et qu'il s'agit d'une maladie qui
se traite parfaitement bien. Des appuis extérieurs parvenus à l'association
permettra de faciliter la réalisation, comme ce sera le cas pour
l'Ambassade de Grande Bretagne qui remettra bientôt des dons en
matériels de conférence et d'impression de documents d'information,
d'une valeur de 88 millions. Celui de l'OMS sera, en revanche, composé
de médicaments (estimé à 12 millions de nos francs) en vue des traitements
des malades pris en charge par l'AMAEE. Ces derniers sont actuellement
situés dans le 5ème arrondissement de la capitale, issus pour la
plupart des milieux défavorisés, ne pouvant avoir accès aux soins
par leurs propres moyens. Et comme l'AMAEE est un organisme ne disposant
d'aucune subvention d'aucune sorte pour son fonctionnement, elle
se doit de trouver régulièrement des ressources financières.
Activités
C'est ainsi qu'elle mène des opérations de levées de fonds, comme
elle entreprend déjà actuellement. Une opération "soupe" qui durera
jusqu'au 5 avril dans deux restaurants de la capitale. Au chapitre
des animations, l'AMAEE organise une partie de "chasse aux oeufs"
destinée aux enfants de moins de 10 ans, le 12 avril au parc agricole
de Nanisana. Une manifestation qui ne perdra pas de vue, bien entendu,
le thème de l'épilepsie. Vers le mois de juin, l'association compte
rééditer et adopter une nouvelle présentation à la brochure "Ny
Androbe", une brochure de sensibilisation et d'information du grand
public que l'AMAEE a déjà diffusé en 1998. La dernière activité
qui aura lieu en novembre, un carnaval à thème, dont le succès de
la première édition l'an dernier a permis de le rééditer et d'en
espérer de nouvelles retombées bénéfiques pour l'évolution de la
connaissance de l'épilepsie à Madagascar.
Hanitra R.
Midi
Madagasikara
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