Soixante quatre milliards de francs ! C'est la faramineuse somme
d'argent qui vient d'être octroyée à la Côte d'Ivoire par le Fonds
mondial sida de Genève pour soutenir sa politique de lutte sur tous
les fronts du VIH/SIDA, la pandémie du siècle. Cette importante
annonce a été faite le 17 mars à l'INSP d'Adjamé par le ministre
de la Solidarité et de la Protection sociale, Mme Clotilde Ohouochi,
au cours de l'Assemblée générale de tous les partenaires nationaux
de la lutte contre le sida.
C'est avec beaucoup de fierté que la représentante du gouvernement
a fait cette annonce qui n'était pas un véritable secret pour les
participants à la réunion dont l'ordre du jour portait justement
sur l'adoption des travaux effectués en six mois l'an dernier par
un groupe technique sur les recommandations et les suggestions du
4ème conseil d'administration du Fonds global sur la proposition
initiale de la Côte d'Ivoire.
Profitant de cette assemblée générale ordinaire, le ministre Ohouochi
a remercié le Dr Lorougnon Félix et ses collaborateurs, membres
statutaires du CCM, un organe recommandé par les bailleurs de fonds
et qui selon Madame le ministre Ohouochi, fonctionne comme le coordinateur
national caractérisé par un large partenariat.
Sur les missions du CCM, la représentante du gouvernement précise
: " Le CCM est un organe général d'accompagnement responsable de
l'utilisation des ressources du Fonds Mondial. Il doit fonctionner
comme un groupe de consensus national qui coordonne la présentation
des propositions, notamment la traduction de stratégies nationales
en plan d'exécution concrets avec des responsabilités clairement
établies, un calendrier des activités, des budgets et des résultats
attendus. "
Le ministre Ohouochi fait savoir par ailleurs que le CCM a surtout
pour rôle d'approuver et de soutenir la version finale de la proposition
coordonnée du pays. Et c'est cette dernière préoccupation qui explique
la rencontre du jour.
Le ministre de la Solidarité et de la Protection sociale revenant
à l'importante aide financière ainsi accordée à notre pays dans
le cadre de la lutte contre le VIH/SIDA indique que les travaux
dont les fruits sont ainsi récoltés ont également porté sur la recherche
des moyens pour deux autres pandémies, à savoir, la Tuberculose
et le Paludisme.
En attendant que les financements pour lutter contre ces autres
fléaux n'arrivent, la Côte d'Ivoire peut déjà compter sur cet appui
financier concernant le SIDA. Un financement qui porte sur une période
de cinq ans. Cet octroi de 92 millions de dollars US, au dire du
ministre Ohouochi Clotilde place notre pays au premier rang devant
le Togo, le Burkina Faso et la Guinée dont l'avoir ne va pas au-
delà de 20 millions de dollars US.
Pour la gestion de ce don qui vient s'ajouter aux projets de Santé
déjà existants en Côte d'Ivoire, le Fonds mondial qui l'a offert,
a imposé plusieurs critères qui écartent de facto les procédures
habituelles et qui font de l'Etat la cheville ouvrière de tout.
Il s'agit entre autres critères, la volonté politique, le cadre
de multisectorialité ; l'élaboration de Projets viables et enfin,
l'existence de programmes de santé au niveau de trois grandes pandémies
: SIDA, Tuberculose, Paludisme.
LANDRY KOHON
Lire l'article original : http://www.fratmat.co.ci/story.asp?ID=18411
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