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SIDA et développement
Pourquoi les gouvernants doivent s'y impliquer ? (Douze -- Mercredi le 11 Avril, 2001) -- G. Nicodème --

Aucun programme de développement quel qu'il soit, n'est réalisable sans la participation de l'homme.
L'homme est donc au début et à la fin du développement de sorte que toute incapacité de l'homme à assumer son rôle, constitue un frein au développement et au bien-être promis par les gouvernants au peuple, dans leur programme de société.
C'est la raison pour laquelle tout pouvoir en place doit mettre en avant de ses priorités, la santé de ses concitoyens. Aujourd'hui, si tout le monde est d'accord que la crise économique sans précédent que connaît l'Afrique en général et notre pays particulièrement, est la cause principale des problèmes que vivent les populations (ralentissement des affaires, pauvreté extrême, taux de chômage élevé), il importe de ne pas perdre de vue la peste du siècle : le SIDA qui n'arrête pas de décimer des bras valides, acteurs du développement.
Selon le Pr Abouo N'Dori Raymond, ministre de la Santé publique, 60% des lits d'hôpitaux sont occupés par les sidéens. Ce qui signifie que de tous ceux qui subissent les affres de la maladie dans nos centres de santé et dans l'incapacité de faire leur part du travail pour le développement du pays, seul le SIDA se taille la part du lion avec 60% de condamnés à mort.
Ces malades ont chacun, non seulement, abandonné du fait de la maladie des postes de responsabilité, des commerces et de travaux champêtres, mais sont aussi contraints de faire face aux frais de santé mettant toute une chaîne de personnes dans le dénuement total, avec pour conséquence, la dislocation du tissu familial (l'arrêt des études des enfants, espoir de demain et son corollaire de comportements peu recommandables) dont la prostitution, le grand banditisme et la consommation de la drogue. En Côte d'Ivoire, le taux de prévalance du VIH reste encore malheureusement très élevé 10 à 11%, malgré les appels des structures sanitaires et les organismes comme l'OMS, ONU-SIDA et le PNLS, sans que véritablement, les pouvoirs en place en Afrique ne s'y impliquent.
C'est pourquoi, il faut saluer la création d'un ministère du SIDA, ce qui dénote d'une prise de conscience de la part de ceux qui nous gouvernent, car les promesses de bien-être social faites aux populations ne peuvent se réaliser tant que le SIDA continuera de décimer les initiateurs et acteurs du développement, condition de la vraie démocratie et de la paix.

Lire l'article original : www.presseci.com/soirinfo/daily/default.shtml

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