Méningite
: Que se passe-t-il sur le terrain ?
Observateur Paalga N°5381 du 11/04/01 - Burkina Faso
L’ambassadeur de France, M. Maurice Portiche et le ministre de la
Santé du Burkina, M. Pierre Tapsoba ont effectué des visites surprises
au sein des centres de vaccination de la «Croix rouge» et du centre
médical «St-Camille».
A l’issue des deux sorties, l’ambassadeur et le ministre étaient
satisfaits de ce qu’ils avaient pu constater sur le terrain. Le
15 mars dernier, le Burkina déclarait officiellement une épidémie
de méningite dans plusieurs districts du pays. On se rappelle aussi
la conférence de presse du comité de crise pour circonscrire le
fléau, en date du 3 avril 2001 où on déplorait déjà 1059 décès.
Les techniciens affirmaient que le mal était en recul et qu’ils
allaient en venir à bout dans les jours à venir.
Précision de taille : il était question d’une quantité de 1,5 à
2 millions de doses de vaccin qu’il fallait encore au Burkina pour
«sortir de l’auberge».
Notre cri du cœur semble avoir été entendu par plusieurs généreux
donateurs.
Parmi eux, l’ambassade de France qui a décidé d’apporter sa contribution,
sous forme de subvention d’une valeur de 31 150 000 FCFA. Ce concours
financier va permettre la vaccination d’environ 300 000 personnes
dans les régions sanitaires de Ouagadougou et de Banfora, dans le
cadre d’une opération globale visant à stopper l’épidémie au plan
national.
Pour ce faire, la France prend en charge : - la fourniture et la
mise à disposition de 300 000 doses de vaccins ;
- l’achat de 300 000 seringues autobloquantes à la centrale d’achat
de médicaments essentiels génériques et des consommables médicaux
(CAMEG) ;
- la réalisation d’une enquête de couverture vaccinale sur la région
sanitaire de Banfora.
La France, comme plusieurs pays et institutions, a donné son coup
de pouce après le SOS des autorités.
Mais où sont passés tous ces dons ? Comment se fait le travail sur
le terrain ? Quelles sont les difficultés actuelles des structures
sanitaires ?
C’est pour avoir des éléments de réponse que l’ambassadeur Maurice
Portiche et le ministre de la Santé, Pierre Tapsoba étaient le 10
avril 2001, respectivement au centre de vaccination de la Croix
rouge et au centre médical St-Camille.
A la Croix rouge, les séances de vaccination ont lieu de 8 heures
à 13 heures et tout se passe bien.
Le 9 avril, 747 personnes ont pu être vaccinées et il faut préciser
que ce centre qui relève du district de Kossodo reçoit 2000 doses
par jour.
Le déplacement au centre médical de St-Camille a permis de savoir
que là il y a trois points de vaccination recevant 2000 doses par
jour et que l’on y travaille, tant qu’il y a des doses de vaccins
et des populations à qui les administrer. Les sœurs religieuses
(infirmières) dont le responsable de l’opération est le père Pignatelli,
travaillaient d’arrache-pied lorsque la mission leur a rendu visite.
A l’issue des deux sorties, l’ambassadeur de France Maurice Portiche
s’est dit très satisfait de ce qu’il avait vu. Quant au ministre
Pierre Tapsoba, il a reconnu que l’épidémie est effective certes,
mais qu’il y a des lueurs d’espoir car les taux de décès sont en
net recul • Pierre Tapsoba
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l'article original : www.lobservateur.bf/debq.htm
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