Préparer
des plans stratégiques de prévention
Jusqu'à
vendredi, les participants auront à cœur cette préoccupation commune.
DEPUIS
hier matin, une trentaine de participants, venus de sept pays d'Afrique
de l'Ouest et du centre prennent part à un atelier régional initie
par le Bureau régional de l'Organisation mondiale de la santé pour
l'Afrique (OMS/AFRO). Cette rencontre régionale se penche sûr l'adaptation
des modules génériques de formation et d'élaboration des plans de
formation en surveillance épidémiologique intégrée et réponse.
Hier
à l'ouverture des travaux le représentant de l'OMS au Galon, Alain
Brun, a rappelé combien les maladies transmissibles constituent
aujourd'hui "un problème majeur de santé publique dans la plupart
des pays d'Afrique". Pour exemple il notera que des maladies à fort
potentiel épidémique telles le choléra, la méningite à méningocoque,
la fièvre jaune et bien entendu les redoutées fièvres hémorragiques,
constituent des menaces permanentes pour la santé du continent africain.
Mettant
en exergue la faiblesse des systèmes actuels de surveillance épidémiologique
des pays africains, M. Brun a indiqué qu' "ils (ces système) ne
permettent pas de détecter, à temps les flambées épidémiques afin
de prendre rapidement les mesures nécessaires" qui s'imposent. C'est
pour répondre à cette carence, dira l'orateur, que le Bureau régional
de l'OMS a soumis aux États membres qui l'ont adopté, à la 48e session
du Comité régional de septembre 1998, la stratégie régionale de
surveillance intégrée des maladies transmissibles. Cette stratégie
prévoit notamment la coordination effective de toutes les activités
de surveillance :collecte, analyse, interprétation et diffusion
des données de surveillance à tous les niveaux du système de santé,
et l'intégration d'outils, d'activités de formation, et de ressources.
Dans
le cadre de la mise en oeuvre de cette stratégie régionale, les
pays invités (Burundi, Burkina Faso, Congo-Brazzaville, Congo RDC,
Gabon, Guinée Équatoriale, Guinée Conakry, et Mali) à l'atelier
qui se tient au Novotel Rapontchombo ont tous procédé à l'évaluation
de leurs systèmes de santé, y compris la composante laboratoire.
Le représentant local de l'OMS a souligné que les résultats de ces
différentes évaluations ont permis à chacun des pays "d'identifier
là où il y a des problèmes argus et d'élaborer des plans stratégiques
en conséquence".
Sur
l'objectif de l'atelier de Libreville, le représentant de l'OMS
a rappelé qu'il servira de cadre pour initier non seulement 'adaptation
des modules de formation pour répondre au contexte spécifique de
chaque pays avant l'application sur le terrain, mais l'atelier tiendra
également compte des plans de formation du personnel de santé des
districts sanitaires.
M. Brun a enfin assuré les participants du soutien de l'OMS/AFRO,
en dépit du contexte économique difficile du moment.
C'est
le directeur de l'Institut d'épidémiologie et de lutte contre les
grondes endémies, le Dr Etienne Nzengué, qui a ouvert les travaux,
en lieu et place du ministre de la Santé empêché. Occasion pour
lui de souligner l'importance de cette rencontre sous-régionale,
en ce qu'elle constitue "l'occasion d'affirmer notre cohésion et
donner à nos populations l'espoir d'éviter des maladies épidémiologiques".
Les
travaux qui se poursuivent en groupes et en plénière vont s'achever
vendredi prochain.
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l'article original : www.internetafrica.com/gabon/actu/actu_23042002e.htm
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