L'actualité

Notre métier d'éditeurs de revues médicales en Afrique francophone et au Maghreb, nous amène à suivre de très près l'actualité de la santé de ces pays.
Nous lisons la plupart des journaux spécialisés et sommes en contact avec de très nombreuses associations et ONG.
Nous fréquentons aussi certains forums spécialisés.

Dans notre développement Internet, nous avons pensé que toutes ces informations que nous recueillons quotidiennement ne pouvaient que vous intéresser.
C'est la raison de cette rubrique que nous mettrons à jour le plus régulièrement possible.

Afin d'être en harmonie avec la déontologie Internet, nous vous précisons que toutes nos sources sont informées des textes que nous leur empruntons afin de les mettre à votre disposition dans cette rubrique.

Toutefois, comme elles le précisent elles-même pour la plupart, nous vous prions de traiter les informations avec la plus grande prudence et de ne pas hésiter à suivre les liens que nous plaçons systématiquement à la fin des articles, afin de lire le document original et de contacter, le cas échéant, l'auteur ou le responsable de la publication.

Si vous souhaitiez exploiter autrement que pour votre propre usage, l'une des informations de cette rubrique, nous vous demandons de bien vouloir suivre le lien afin de récupérer le document original et vous conseillons d'en informer les responsables.

Nous vous souhaitons d'agréables moments sur SantéTropicale.com

Santetropicale.com

Page d'accueil de Santetropicale.com La Bibliothèque de Santé tropicale Le Kiosque des revues médicales africaines Dictionnaire Internet Africain des Médicaments Web médical africain Annuaire de la santé en Afrique Qui contacter ?

L'actualité de la santé en Afrique

Santé de la reproduction : Le déficit de sages-femmes pèse sur le programme - Le Soleil - Sénégal - 08/04/2003

Dans les régions du Sénégal, il n'est pas rare de voir des hôpitaux qui ne disposent, au maximum, que de deux sages-femmes. C'est dire que la demande est supérieure à l'offre. Cela démotive le personnel, confronté à une surcharge de travail. Une des principales contraintes auxquelles le programme de SR est confronté, note un spécialiste, est d'avoir diminué les capacités de formation des écoles de sages-femmes d'État alors que ce corps constitue le pilier des maternités.

" Pour répondre aux besoins des populations en matière de santé de la reproduction, il importe de lever une série d'obstacles qui portent, entre autres, sur l'insuffisance de sages-femmes d'état surtout en milieu rural, le pourcentage élevé des femmes qui accouchent à domicile, l'introduction timide des soins obstétricaux d'urgence (SOU) dans les structures sanitaires périphériques et l'insuffisance des mesures d'accompagnements des SOU que sont les banques de sang et les laboratoires ". Ces propos sont du Pr Awa Marie Coll Seck, ministre de la Santé, de la Prévention et de l'Hygiène qui présidait, mercredi, à l'hôtel Ngor Diarama de Dakar, les journées nationales de la santé de la reproduction. Le Pr Jean Charles Moreau, chef du service à la clinique de gynécologie obstétrique de l'hôpital Aristide Le Dantec, qui a pris part à ces journées, partage cet avis du ministre de la Santé, de la Prévention et de l'Hygiène.

Le Pr Moreau jette ensuite un regard sur la problématique de la santé de la reproduction. Selon lui, depuis l'adoption du concept de la santé de la reproduction en 1994, à la conférence internationale sur la population et le développement du Caire, il y a eu des fléaux. " La santé est un tout, sous le couple existence/mortalité. Elle doit concerner tout le corps humain. " Pour cela, a poursuivi le Pr Moreau, les aspects médicaux n'en constituent pas les seules composantes. Ce qui explique l'importance de telles journées sur la SR qui permettent de passer au crible le processus pour cerner les forces et les faiblesses.

RENFORCEMENT DES PLATEAUX TECHNIQUES

Des acquis, il y en a, selon le Pr Moreau, surtout dans les domaines de la formation, de la supervision, de réhabilitation des structures, du renforcement du plateau technique des centres de santé, des postes de santé, des hôpitaux régionaux et des centres hospitaliers universitaires.
À côté de ces acquis, il y a des contraintes qui ne dépendent pas seulement du personnel de santé, a-t-il poursuivi. Pour illustrer son propos, le Pr Jean Charles Moreau parle d'un cas clinique nécessitant un traitement. Ce traitement n'est possible qu'à condition qu'un bon diagnostic soit posé et pour lequel les moyens ne sont pas disponibles. Quand bien même c'est le cas, il y a un déficit criard de personnel à travers tout le pays. Dans les régions, il n'est pas rare de voir des hôpitaux qui ne disposent au maximum que de deux sages-femmes. C'est dire que la demande est supérieure à l'offre. Cela démotive le personnel avec une surcharge de travail à laquelle s'ajoutent les problèmes de salaire et de motivation.

FEMMES EVACUÉES EN PIROGUE

Une des principales contraintes, soutient en substance le Pr Moreau, est d'avoir diminué les capacités de formation des écoles de sages-femmes d'État dans la mesure où ce corps constitue le pilier des maternités surtout " qu'on assiste à un taux de fécondité de 2,7 % avec un indice de fécondité de 5 à 6 enfants par femme ". En outre, a-t-il souligné, il y a un manque chronique de gynécologues dans les régions. En effet, de la sortie de la première promotion de l'école de médecine en 1995 à nos jours, il n'y a plus eu de formation de gynécologues. Actuellement, au Sénégal, on ne compte que 75 gynécologues et moins d'une dizaine travaillent dans les régions. " C'est dire, a indiqué le Pr Moreau, que l'objectif de doter chaque hôpital d'au moins deux gynécologues est loin d'être atteint. Et il y a des hôpitaux où il n'existe aucun spécialiste. Cela constitue un grand risque et explique les taux élevés et stagnants de mortalité maternelle. "

Comme le reste du pays, la région de Fatick connaît une bonne partie des difficultés énumérées ci-dessus. Selon la présidente de la fédération régionale des groupements de promotion féminine, Mme Khady Labo, dans la commune où il existe un hôpital, un centre de santé et des cliniques, " la situation s'est améliorée. En revanche, en zone rurale les femmes rencontrent d'énormes difficultés en matière de santé de la reproduction. Les femmes connaissent la planification familiale et veulent bénéficier de ses services parce qu'elles sont bien informées à travers des causeries sur la santé de la reproduction. L'accès aux services pose toutefois un problème aux femmes rurales à cause du manque de structures et de moyens de transport, ajouté au mauvais état des routes, a révélé la présidente des GPF de Fatick. Les difficultés, a-t-elle dit, sont plus ressenties par les femmes de Foundiougne qui, pour les accouchements compliqués se rendent à Fatick à bord d'une pirogue avec tous les risques liés à l'utilisation d'un tel moyen de transport. Les femmes du département de Gossas souffrent, elles, du déficit de structures sanitaires opérationnelles.

Saer GUEYE

Lire l'article original : http://www.lesoleil.sn/santeenv/article.cfm?articles__id=25859


Retour actualités
 
Copyright © 2003 NG COM Santé tropicale. Tous droits réservés. Site réalisé et developpé par NG COM Santé tropicale