L'actualité

Notre métier d'éditeurs de revues médicales en Afrique francophone et au Maghreb, nous amène à suivre de très près l'actualité de la santé de ces pays.
Nous lisons la plupart des journaux spécialisés et sommes en contact avec de très nombreuses associations et ONG.
Nous fréquentons aussi certains forums spécialisés.

Dans notre développement Internet, nous avons pensé que toutes ces informations que nous recueillons quotidiennement ne pouvaient que vous intéresser.
C'est la raison de cette rubrique que nous mettrons à jour le plus régulièrement possible.

Afin d'être en harmonie avec la déontologie Internet, nous vous précisons que toutes nos sources sont informées des textes que nous leur empruntons afin de les mettre à votre disposition dans cette rubrique.

Toutefois, comme elles le précisent elles-même pour la plupart, nous vous prions de traiter les informations avec la plus grande prudence et de ne pas hésiter à suivre les liens que nous plaçons systématiquement à la fin des articles, afin de lire le document original et de contacter, le cas échéant, l'auteur ou le responsable de la publication.

Si vous souhaitiez exploiter autrement que pour votre propre usage, l'une des informations de cette rubrique, nous vous demandons de bien vouloir suivre le lien afin de récupérer le document original et vous conseillons d'en informer les responsables.

Nous vous souhaitons d'agréables moments sur SantéTropicale.com

Santetropicale.com

Page d'accueil de Santetropicale.com La Bibliothèque de Santé tropicale Le Kiosque des revues médicales africaines Dictionnaire Internet Africain des Médicaments Web médical africain Annuaire de la santé en Afrique Qui contacter ?

L'actualité de la santé en Afrique

Lutte contre le paludisme : Des médicaments efficaces mais trop chers - Walfadjri - Sénégal - 25/03/2004

Hier, le Sénégal s'est mobilisé pour une des multiples "journées mondiales" célébrées chaque année. Mais sans doute une des plus importantes, quand on sait que le paludisme tue quelque 500 millions de personnes chaque année. A Bakel, par exemple, 18 877 cas ont été enregistrés l'année dernière. Les médicaments existent pour ramener les risques de mortalité à presque zéro, mais ils coûtent cher.

Chaque jour, 600 millions de personnes (la plupart vivant en Afrique) sont exposées à un risque mortel : le Plasmodium falciparum, le plus virulent des parasites transmetteurs de la malaria. Or la nouvelle parade contre ce tueur en série a fait ses preuves en Asie. L'Act, combinaison de l'extrait d'une plante chinoise, l'artémisinine, et de substances chimiques, commence à se répandre en Afrique, mais elle coûte dix à vingt fois plus cher que les traitements classiques devenus inefficaces. Après une certaine inertie, la communauté internationale et l'industrie pharmaceutique semblent enfin prêtes pour une mobilisation générale,… à condition de trouver de l'argent. L'Oms a battu le rappel à l'occasion de la Journée africaine du paludisme célébrée hier.

A Genève, la doctoresse malienne Fatoumata Nafo-Traoré qui dirige le programme Faire reculer le paludisme est claire : "Un million d'enfants africains en meurent chaque année, des millions d'autres tombent malades. Dans beaucoup de régions, on les soigne essentiellement à la chloroquine et au SP (sulfadoxine pyriméthamine) dont l'efficacité est tombée à moins de 50 %, à cause de la résistance développée par le virus. Plus il y aura de pays qui décident de passer à l'Act, plus les prix des nouveaux traitements baisseront. Mais il faudrait 1 milliard de dollars par an pour encourager cette conversion et fournir les traitements nécessaires". Malheureusement les donateurs ne se bousculent pas, déplore Médecins sans frontières enthousiaste sur les résultats de ce nouveau traitement. Pourtant, laisser le champ libre au palu coûte bien plus cher au continent : au moins 12 milliards de dollars par an, soit 40 à 50 % des dépenses de santé. Les espoirs de diminuer de moitié l'incidence de la maladie d'ici 2010 sont encore ténus.

Depuis 2002, le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme tente d'encourager les pays africains à changer de stratégie. Six pays africains ont déjà commencé à utiliser l'Act : Afrique du Sud, Burundi, Mozambique, Sénégal, Zambie et Zanzibar. Neuf autres ont décidé récemment de leur emboîter le pas. En Afrique de l'Ouest, où les thérapies conventionnelles restent relativement efficaces, plusieurs Etats hésitent à faire le pas.

Le prix reste évidemment le principal frein. Le Coartem, fourni à bas prix par Novartis, coûte 2,4 dollars (environ 1 500 F) pour une cure de trois jours, indique-t-on à l'Oms. Alors que les monothérapies anti-palu des années 1950, toujours en usage, reviennent à 10 ou 20 cents (100 ou 200 F environ). Pourtant, une embellie se dessine, se réjouit le Dr Allan Shapira, coordinateur de la stratégie anti-palu au niveau du programme Faire reculer le paludisme : "Il y a dix ans, l'industrie pharmaceutique se désintéressait de la malaria : pas de profit, pas de marché intéressant…

Aujourd'hui des partenariats public-privés entre l'aide internationale et les firmes permettent de diminuer les coûts de recherche et les risques pour ces dernières. De plus, elles tirent une bonne image en disant qu'elles vendent à bas prix ou même à perte pour sauver des vies." Pour l'instant, le Suisse Novartis et le Français Sanofi jouent les pionniers, alors que des sociétés américaines préparent une nouvelle génération d'Act. Mais comme l'artéminisine est cultivée en Chine et au Vietnam, des compagnies asiatiques se mettent aussi sur les rangs. Autre perspective intéressante : des cultures de la plante miracle s'implantent en Afrique, à commencer par la Tanzanie et le Ghana. Parallèlement, l'Oms étudie également la pharmacopée traditionnelle.

Lire l'article original : http://www.walf.sn/societe/suite.php?rub=4&id_art=9499


Retour actualités
 
Copyright © 2004 NG COM Santé tropicale. Tous droits réservés. Site réalisé et developpé par NG COM Santé tropicale