A
la mi-mars 2002, le portefeuille de la Banque mondiale (Bm) pour
le Sénégal comprenait vingt-et-un projets, représentant
un volume dengagements de 881 millions de dollars. Le tout
pour un montant décaissé de 212 millions de dollars.
Le «solde» reste fort négatif, mais le projet
Vih/ sida approuvé en février 2002 et le Programme
damélioration de la nutrition qui la été
en mars dernier ne sont pas encore entrés en vigueur.
Malgré
tout, la dernière Stratégie dassistance au pays
(Sap) notait lamélioration marquée du portefeuille
de la Bm au Sénégal. Pendant lexercice 1996,
les projets à problèmes représentaient 21 %
du nombre total des projets, et les projets à risque étaient
à 63 %. Dans les deux cas, les pourcentages tombaient à
6 en 1998. Mais le portefeuille sest encore détérioré
en 2001, en raison des retards dans le déroulement
des réformes économiques, des remises en cause de
certains choix dorientation au niveau gouvernemental et des
difficultés à prendre des mesures requises,
relève-t-on dans le document de synthèse du portefeuille
de projets dont la revue annuelle prend fin aujourdhui.
Sur
les vingt projets actifs à fin février, sept étaient
jugés insatisfaisants pour ce qui est de lavancement
des opérations ou des objectifs de développement.
Il sagit des Projets Enseignement supérieur, Education
de qualité pour tous, Services de santé intégrés,
Maladies endémiques, projets régional délectricité,
Pst2 (transports) et Modernisation des systèmes dinformation
des services publics. Ils représentent 33 % des projets pour
29 % des engagements, soit 252 millions de dollars sur un total
de 881 millions dengagements.
Dans
ce bilan à problèmes, des améliorations sont
cependant notées dans les secteurs de la Santé et
de lEducation. Les «moutons noirs» demeurent ainsi
lEnseignement supérieur, les Services de santé
intégrés (Pdis) et les Maladies endémiques.
Quatre autres projets sont inclus dans la catégorie insatisfaisant
depuis plus de huit mois et deviendront des projets à
problème à long terme dici au mois de
juin prochain. Le projet de services agricoles est considéré
comme un projet à problème potentiel en raison des
retards dans lentrée en vigueur du crédit (près
dun an), des difficultés rencontrées au niveau
du suivi et de lévaluation jugés insatisfaisants
et de la lenteur des décaissements.
A
fin février 2002, huit projets étaient donc considérés
comme des projets à risque. Ils représentent 38 %
du portefeuille ou 32 % du total des engagements. Ces risques sont
liés aux problèmes relatifs aux choix dorientation
(manque de consensus sur les mesures de politiques, les allocations
de dépenses de fonctionnement, etc.) Il sy ajoute les
impairs rencontrés au niveau de lexécution (gestion
financière). Les procédures de la Bm sont jugées
lourdes, voire contraignantes. Dautant que les avis de non
objection tardent toujours de ce côté.
Le
ratio de décaissement de lexercice écoulé
(2001) serait lun des plus faibles de la région Afrique
avec 9 %. Il résume les difficultés rencontrées
dans le cadre de lexécution de projets fiancés
part la banque. Ce ratio a encore baissé pendant lexercice
2002, pour se situer à 6,4 % au 28 février 2002. Il
est indispensable daugmenter lutilisation des ressources
pour les investissements et de porter le ratio de décaissement
à une moyenne dau moins 20 % (le ratio moyen de décaissement
pour la région Afrique est de 22 %), indique le ministère
de lEconomie et des Finances.
Johnson MBENGUE
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l'article original : www.walf.sn/archives/article2.CFM?articles__num=9528&unelocale__edition=3054
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