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PROJETS A RISQUE : La santé, l’agriculture, les transports, l’énergie... sur la tablette - Wal Fadjri - Sénégal - 22/05/02

A la mi-mars 2002, le portefeuille de la Banque mondiale (Bm) pour le Sénégal comprenait vingt-et-un projets, représentant un volume d’engagements de 881 millions de dollars. Le tout pour un montant décaissé de 212 millions de dollars. Le «solde» reste fort négatif, mais le projet Vih/ sida approuvé en février 2002 et le Programme d’amélioration de la nutrition qui l’a été en mars dernier ne sont pas encore entrés en vigueur.

Malgré tout, la dernière Stratégie d’assistance au pays (Sap) notait l’amélioration marquée du portefeuille de la Bm au Sénégal. Pendant l’exercice 1996, les projets à problèmes représentaient 21 % du nombre total des projets, et les projets à risque étaient à 63 %. Dans les deux cas, les pourcentages tombaient à 6 en 1998. Mais le portefeuille s’est encore détérioré en 2001, “en raison des retards dans le déroulement des réformes économiques, des remises en cause de certains choix d’orientation au niveau gouvernemental et des difficultés à prendre des mesures requises”, relève-t-on dans le document de synthèse du portefeuille de projets dont la revue annuelle prend fin aujourd’hui.

Sur les vingt projets actifs à fin février, sept étaient jugés insatisfaisants pour ce qui est de l’avancement des opérations ou des objectifs de développement. Il s’agit des Projets Enseignement supérieur, Education de qualité pour tous, Services de santé intégrés, Maladies endémiques, projets régional d’électricité, Pst2 (transports) et Modernisation des systèmes d’information des services publics. Ils représentent 33 % des projets pour 29 % des engagements, soit 252 millions de dollars sur un total de 881 millions d’engagements.

Dans ce bilan à problèmes, des améliorations sont cependant notées dans les secteurs de la Santé et de l’Education. Les «moutons noirs» demeurent ainsi l’Enseignement supérieur, les Services de santé intégrés (Pdis) et les Maladies endémiques. Quatre autres projets sont inclus dans la catégorie “insatisfaisant” depuis plus de huit mois et deviendront des “projets à problème à long terme” d’ici au mois de juin prochain. Le projet de services agricoles est considéré comme un projet à problème potentiel en raison des retards dans l’entrée en vigueur du crédit (près d’un an), des difficultés rencontrées au niveau du suivi et de l’évaluation jugés insatisfaisants et de la lenteur des décaissements.

A fin février 2002, huit projets étaient donc considérés comme des projets à risque. Ils représentent 38 % du portefeuille ou 32 % du total des engagements. Ces risques sont liés aux problèmes relatifs aux choix d’orientation (manque de consensus sur les mesures de politiques, les allocations de dépenses de fonctionnement, etc.) Il s’y ajoute les impairs rencontrés au niveau de l’exécution (gestion financière). Les procédures de la Bm sont jugées lourdes, voire contraignantes. D’autant que les avis de non objection tardent toujours de ce côté.

Le ratio de décaissement de l’exercice écoulé (2001) serait l’un des plus faibles de la région Afrique avec 9 %. “Il résume les difficultés rencontrées dans le cadre de l’exécution de projets fiancés part la banque. Ce ratio a encore baissé pendant l’exercice 2002, pour se situer à 6,4 % au 28 février 2002. Il est indispensable d’augmenter l’utilisation des ressources pour les investissements et de porter le ratio de décaissement à une moyenne d’au moins 20 % (le ratio moyen de décaissement pour la région Afrique est de 22 %)”, indique le ministère de l’Economie et des Finances.
Johnson MBENGUE

Lire l'article original : www.walf.sn/archives/article2.CFM?articles__num=9528&unelocale__edition=3054

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