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L'actualité de la santé en Afrique

A KOLDA : La lutte contre le sida s'organise - Walfadjri - Sénégal - 19/05/2003

Comme Ziguinchor où la prévalence est d'à peu près 2 %, la région de Kolda connaît, elle aussi, une promiscuité marquée qui incite à des mesures préventives plus accrues. D'où l'appel du docteur Ibra Ndoye à mieux organiser la riposte à l'avancée de la maladie dans le Fouladou.

"La région est aujourd'hui très vulnérable, dans la mesure où nous avons à nos frontières des pays où la prévalence du Vih/sida est plus élevée que la moyenne générale au Sénégal". Ces propos sont du docteur Ibra Ndoye, le secrétaire exécutif du Comité national de lutte contre le sida (Cnls). "Ne soyons pas surpris si, demain, on apprend que la prévalence du sida à Kolda est à près de 2 % comme à Ziguinchor", avertit le Dr Ndoye. Pour mieux organiser la réponse à l'avancée de la maladie, le Comité régional de lutte contre le sida et les comités départementaux ont été installés le 12 mai dernier à l'hôtel de région. Le docteur Ibra Ndoye avait, à ses côtés, Mme Marie-Louise Corréa, représentante de la fondation Education-Santé de Mme Viviane Wade.

De l'avis du Dr Ndoye, Kolda et Ziguinchor connaissent une promiscuité marquée qui incite à des mesures préventives plus accrues. Si, à Ziguinchor, la prévalence du Vih/sida avoisine les 2 %, à Kolda, on n'a pas encore une idée précise. Les dernières statistiques de décembre 2002 révèlent un total de 225 malades dans les trois départements. Pour les Ist/sida, on dénombre 6 008 cas.

Plusieurs facteurs inclinent à la prudence. La région de Kolda connaît, comme la plupart des localités du pays, une forte colonie d'émigrés en France et en Espagne. En plus, les déplacements des populations se sont accrus en raison notamment des exactions des bandes armées. Le phénomène des marchés hebdomadaires s'est exacerbé, faisant essaimer partout des lieux de troc qui attirent les foules venant d'horizons divers. Le marché de Diaobé est l'exemple parfait de rencontres entre individus originaires des pays de la sous-région. Pendant trois jours, les commerçants et autres bana bana y vivent dans la promiscuité, sans eau courante ni électricité. Un vrai cocktail en apparence, même si, à en croire, l'infirmier chef du poste de Diaobé, "la situation n'est pas aussi exceptionnelle qu'on le croit". Selon une enquête du Geep régional dirigé par le docteur Omar Aw, "il a été heureux de constater une bonne connaissance des modes de transmission des Ist/sida, mais aussi des méthodes de prévention (85 %) à Diaobé".

A ces facteurs, il faut ajouter certaines pratiques néfastes comme les mutilations sexuelles et les mariages précoces. Mais la menace qui semble la plus sérieuse est le niveau de la prévalence dans les pays limitrophes. En Guinée-Bissau par exemple, on parle d'une prévalence de 8 %. A maintes occasions (cérémonies religieuses, luuma, jumelages entre scolaires ou jeunes), les populations des zones frontalières se retrouvent avec tous les risques que cela comporte. Mieux, la réponse au sida n'est pas, selon toute vraisemblance, aussi bien organisée dans ces pays limitrophes. Aussi, à en croire le Dr Ndoye, "le gouvernement, les comités nationaux de lutte contre le sida et l'organisation des premières dames réfléchissent à la mise en place d'un programme qui lierait le Sénégal, la Gambie, la Guinée-Bissau, la Guinée, le Mali et même la Mauritanie. Nous avons même travaillé sur une ébauche de programme à travers une initiative dite "Santé pour la paix" que je coordonne pour le Sénégal", renchérit le docteur Ibra Ndoye. Il reste, précise-t-il, à le proposer aux partenaires au développement.

Ce plan est une urgence, car "nous sommes dans une situation inconfortable en dépit des résultats obtenus", avertit le secrétaire exécutif national du Cnls. N'empêche, la région de Kolda devait recevoir, mercredi dernier, ses médicaments anti-rétroviraux. De ce point de vue, annonce le Dr Ndoye, le gouvernement respecte l'équité. Seulement, concède M. Ndoye, il est important que la région dispose au préalable d'un dispositif médical conséquent dans le traitement des malades par les anti-rétroviraux ou le dépistage volontaire. Il est important que la région dispose de laboratoires performants, de personnels qualifiés également, "les localités qui ont pu accéder au service des anti-rétroviraux remplissent ces conditions", a révélé le docteur Ibra Ndoye. A l'en croire, Kolda devrait bientôt être dans le groupe de régions où la prise en charge des malades est effective. Un premier jalon dans la lutte contre le sida vient d'être posé à Kolda. Avec le comité régional et les comités départementaux, la sensibilisation va, sans doute, s'amplifier pour freiner la maladie dans une localité frontalière à trois pays et où la pauvreté est des plus criardes. Il urge donc de mettre en place les vrais dispositifs de surveillance et de prise en charge des malades avant qu'il ne soit trop tard. Par : Hamidou SAGNA

Lire l'article original : http://www.walf.sn/societe/suite.php?rub=4&id_art=1775


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