Le 9 mai 2003, le ministre Alain Bédouma Yoda de la Santé s'est
rendu à Kaya, chef-lieu de la province du Sanmatenga pour visiter
le centre hospitalier de la région du Centre-Nord en construction
dans ladite ville. Il était accompagné du représentant résident
de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) au Burkina Faso, Mohamed
Hacen.
Dans le souci de rapprocher les populations de la région du Centre-Nord
d'infrastructures sanitaires de qualité, l'Etat burkinabè a entrepris
depuis fin 1998 la réalisation d'un nouveau centre hospitalier régional
(CHR) à Kaya. D'un coût d'objectifs global de plus de quatre milliards
de nos francs, la construction de ce CHR est entièrement financée
sur fonds du budget national. 2,8 milliards sur le coût total du
projet sont consacrés au volet génie civil dont la mise en œuvre
est confiée à l'Agence Faso Baara agissant en qualité de maître
d'ouvrage délégué pour le compte du ministère de la Santé.
La genèse du projet
Au départ, l'Etat avait envisagé en 1997 la réhabilitation de l'ancien
centre hospitalier régional de Kaya pour un montant de 200 millions
de francs CFA.
Mais en fin 1998 au lieu de la réfection, il se résoudra finalement
à réaliser un nouveau CHR. Février 1999, l'Etat met à la disposition
de l'Agence Faso Baara les fonds nécessaires au démarrage de la
première tranche sur les cinq que compte le volet génie civil. Notons
que la conception du plan a été réalisée par le cabinet AEED, à
qui Faso Baara a confié la maîtrise d'œuvre, chargé des études techniques
et architecturales puis de la supervision des travaux.
Actuellement le projet en ce qui concerne la mise en œuvre se trouve
à la troisième tranche.L'Agence Faso Baara, pour garantir une qualité
certaine des ouvrages livrés, s'est attachée les services du Laboratoire
national du bâtiment et des travaux publics (LNBTP) pour le contrôle
des travaux. S'agissant de l'exécution des trois premières tranches
du projet, dix entreprises nationales sont intervenues sur la base
d'appels d'offres lancés.
La confiance n'exclut pas le contrôle
Pour constater l'état d'avancement des travaux et dans le souci
de s'assurer du respect des normes requises en matière de réalisation
des infrastructures sanitaires, le ministre Alain Bédouma Yoda de
la Santé s'est déporté sur le chantier du CHR. Accompagné des techniciens
de son département, M. Yoda a visité toutes les tranches du projet
déjà exécutées sous la conduite du directeur de maîtrise d'ouvrage
délégué. Etaient également témoins le représentant résident de l'OMS
et la première autorité provinciale, le haut-commissaire Maxime
Bandaogo. A chaque niveau, il n'hésitait pas à faire appel à ses
collaborateurs sur ce qui a été fait. Lui-même, sans être architecte
de formation, s'appuyait sur ses expériences pour demander que des
retouches soient faites à certains niveaux.
Il a par exemple recommandé qu'on trouve un système d'évacuation
et de traitement des eaux usées. Un volet, a-t-il dit, qui n'était
pas prévu dans le projet mais qui nécessite d'être pris en compte.
Ce qui ne manquera pas d'intérêt pour le ministre Dakar Djiri de
l'Environnement et de l'Eau, lui qui a effectué il y a quelques
semaines seulement une tournée de visites d'unités industrielles
et d'autres chantiers à ce sujet.
Pour M. Yoda, cet hôpital est une référence dans la sous-région.
Et d'ajouter que si l'entretien est bien fait, les populations du
Centre-Nord n'auront rien à envier à ce qui est ailleurs. En d'autres
termes, les ouvrages visités répondent aux normes techniques.
Quant au représentant résident de l'OMS au Burkina Faso, Mohamed
Hacen, la réalisation de ces infrastructures sur financement du
budget national témoigne de la volonté de notre Etat d'améliorer
la santé de ses populations.
Au-delà des infrastructures
De l'avis du directeur général du centre hospitalier régional de
Kaya, Jean Gabriel Compaoré, les infrastructures seules ne suffisent
pas pour assurer la qualité des soins. Au-delà, il faut garantir
selon lui les équipements qui coûtent encore plus cher que les bâtiments.
Pour l'instant une première tranche d'environ 900 millions a pu
être obtenue alors qu'il faut encore plus d'un milliard. Il se pose
également le problème du manque de personnel qualifié. L'hôpital
de Kaya, bien que centre régional, a-t-il dit, fonctionne actuellement
avec deux médecins généralistes ; ce qui joue sur la qualité des
soins.
Une réunion d'échanges entre le ministre et le haut-commissaire
du Sanmatenga, Maxime Bandaogo, ainsi que le personnel médical et
paramédical a mis fin à la visite. M. Bandaogo et le directeur régional
intérimaire de la Santé du Centre-Nord ont relaté au ministre les
activités qui ont été menées dans le cadre de la gestion des épidémies
de méningite et de rougeole au niveau provincial et régional. Hamidou
Ouédraogo
Lire l'article original : http://www.lobservateur.bf/quotidiens/select.asp?Numero=3196
|