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L'actualité de la santé en Afrique

Enquête de surveillance des comportements à risque d'infection à VIH/Sida/IST au Bénin 2001 : Les résultats du CEFORP - Le Républicain - Bénin - 22/05/2003

Les Enquêtes de Surveillance des comportements sont des enquêtes effectuées au sein de groupes de population clés (susceptibles de disséminer le VIH/Sida) afin de suivre systématiquement les changements dans le temps des comportements à risque vis-à-vis de l'infection à Vih/Sida/Ist. La première édition de l'Enquête de surveillance des comportements au Bénin (ESCB-1) est une enquête nationale par sondage réalisée en 2001 grâce au financement de l'USAID et avec l'appui technique de FHI et CEFORP. Elle a été réalisée dans les lieux de travail et de transit de divers corps de métiers : professionnelles du sexe (PS), routiers, adolescents et jeunes non mariés de 15-24 ans (ouvriers/artisans, élèves/étudiants, filles ''de restauration''). Ce document présente les principaux résultats de cette étude selon les groupes enquêtés.

Professionnelles du sexe

Exposition aux activités de prévention et niveau de connaissance du Vih/sida/Ist Au cours du semestre précédant l'enquête, 81% des Ps ont entendu, vu ou lu des messages relatifs au Vih/Sida/Ist, 62% ont participé à la simulation du port correct du condom et 55% ont assisté à des témoignages sur les signes ou conséquences des IST. La plupart des PS savent qu'on peut se protéger du Vih/sida en utilisant correctement le condom à chaque rapport sexuel (77%). Cependant, moins de la moitié connaissent deux signes ou plus d'IST chez l'homme (41%) et chez la femme (48%). Par ailleurs 43% ont rejeté les croyances erronées sur la transmission du virus du Sida. La majorité des PS (79%) sont informées de l'existence du test confidentiel VIH, mais très peu (28%) se sont prêtées audit test et ont recherché les résultats. Au cours des six mois précédant l'enquête, moins de la moitié des PS (47%) ont bénéficié des services de prise en charge spécifiques offerts à la corporation par les structures sanitaires. Les faibles niveaux d'exposition aux activités de prévention et d'accès aux services spécifiques sont observés dans les départements du Mono, du Zou et en milieu rural. Dans le département de l'Atacora, seule une PS sur cent a récemment bénéficié des services spécifiques offerts à la corporation.

Comportements sexuels à risque et utilisation du condom
Nonobstant une forte exposition aux activités de prévention, les PS ne font pas usage du condom à chaque rapport sexuel. En effet, si la plupart d'entre elles ont utilisé le condom au dernier rapport avec un client (90%), seules sept PS sur dix (69%) ont systématiquement protégé les relations sexuelles monnayées au cours des 30 jours qui ont précédé l'interview. Les départements du Mono, de l'Atacora, de l'Ouémé et le milieu rural sont les régions où les PS sont relativement moins nombreuses à recourir au condom à chaque rapport commercial.

Prévalence des signes d'IST et recours thérapeutique
Au cours des douze mois précédant l'enquête, un neuvième (11%) des PS a présenté des signes d'IST, et environ trois cinquièmes (56%) d'entre elles se sont référées à une structure sanitaire moderne. Elles y ont bénéficié d'un traitement auquel la quasi-totalité (94%) s'est conformée.

Camionneurs ou routiers

Exposition aux activités de prévention et niveau de connaissance du Vih/Sida/Ist Au cours des six mois ayant précédé l'enquête, quatre cinquièmes (81%) des routiers ont entendu, vu ou lu des messages relatifs au Vih/Sida/Ist, la moitié a participé à la démonstration de l'usage correct de la capote et 62% ont assisté à des témoignages sur les signes ou conséquences des IST. Cette forte exposition aux activités d'IEC contraste avec la faible connaissance des symptômes des IST notamment chez la femme, des moyens de prévention et de transmission du VIH/SIDA. En effet, seulement le quart des routiers ont cité deux signes ou plus d'Ist chez la femme (23% contre 49% chez l'homme). Moins du dixième (8%) des routiers a une bonne connaissance des moyens de prévention et de transmission du Vih. La moitié des routiers savent qu'il est possible d'effectuer un test confidentiel dans leur localité, mais une infime partie (7%) s'est renseignée sur son statut sérologique.

Comportements sexuels à risque et utilisation du condom
L'étude révèle que 70% des routiers actifs sexuels ont déjà utilisé au moins une fois le condom masculin, que cela soit avec une partenaire régulière, commerciale ou occasionnelle. Cette proportion varie selon l'âge, le niveau d'instruction, la durée de pratique des routes et le statut matrimonial des routiers. Durant les 12 mois précédant l'enquête, nombre de routiers ont entretenu des rapports sexuels non protégés avec des partenaires à haut risque. Un quart (25%) des camionneurs sexuellement actifs dans la période de référence a eu au moins une partenaire occasionnelle et 13% une partenaire commerciale. Le taux de recours systématique au condom n'est que de 33% pour la partenaire occasionnelle contre 60% pour la partenaire sexuelle rétribuée. Mieux, un septième (15%) des routiers concernés a toujours eu des rapports sexuels non protégés avec l'un ou l'autre de ces deux types de partenaires sexuelles.

Prévalence des signes d'IST et recours thérapeutique
Un quatorzième (7%) des routiers a présenté des symptômes d'IST au cours des douze mois ayant précédé l'étude. La moitié (51%) d'entre eux s'est rapprochée des formations sanitaires modernes. Ils y ont bénéficié d'un traitement (87%) auquel la majorité (78%) s'est soumise.

Adolescents et jeunes non mariés de 15-24 ans

Exposition aux activités de prévention et niveau de connaissance du Vih/Sida/Ist Au cours des six mois ayant précédé l'enquête, 69% des adolescents et jeunes interrogés ont entendu, vu ou lu des messages relatifs au Vih/Sida/Ist, un tiers (31%) a assisté à des témoignages sur les signes ou conséquences des IST et un cinquième (18%) a participé à la démonstration de l'usage correct du préservatif. Si en matière d'exposition récente aux interventions, certains résultats semblent encourageants, le nombre très élevé (84%) d'adolescents et jeunes ayant une connaissance limitée des moyens de prévention et de transmission du Vih/Sida constitue un risque certain pour leur santé sexuelle. On note également une ignorance des signes ou symptômes des IST avec un taux de connaissance de deux signes ou plus chez la femme et chez l'homme estimé respectivement à 24% et 21%. Nombre d'adolescents et jeunes (43%) sont au courant des facilités offertes pour permettre aux populations de connaître leur statut sérologique, mais seuls quelque uns (4%) ont exploité cette opportunité. Par rapport aux caractéristique socio-démographiques des adolescents et jeunes, la faible connaissance des moyens de prévention et de transmission du Vih/Sida est observée partout sauf dans le département du Borgou. Les départements où les filles connaissent moins les symptômes d'IST liés à leur sexe sont le Mono, l'Ouémé et l'Atlantique puis l'Ouémé, le Zou, l'Atacora et l'Atlantique pour les garçons.

Comportements sexuels à risque et utilisation du condom
Les résultats de l'ESCB-1 ont montré qu'une importante frange des adolescents et jeunes non mariés ont des rapports sexuels occasionnels ou entretiennent de nombreuses relations consécutives de brève durée. Au cours des 12 mois précédant l'enquête, sept dixièmes (70%) des adolescents et jeunes sexuellement actifs ont eu des rapports sexuels avec des partenaires à risque. Le taux de recours systématique au condom dans la période de référence n'est que de 40% pour les rapports sexuels intéressés contre 23% pour les rapports sexuels non rétribués. On note, par ailleurs, que deux cinquièmes (38%) des adolescents et jeunes sexuellement actifs dans la période étudiée ont toujours eu des rapports sexuels non protégés avec l'un ou l'autre de ces deux types de partenaires sexuels. Les rapports sexuels non protégés avec des partenaires à risque sont relativement élevés dans le Zou (65%) et l'Ouémé (45%). Ils sont également plus prononcés chez les serveuses et les artisans des deux sexes : respectivement44% et 47% contre 24% chez les élèves et les étudiants.

Prévalence des signes d'Ist et recours thérapeutique
Un adolescent/jeune sur quatorze (7%) a présenté des signes ou symptômes d'Ist dans les douze mois précédant l'enquête. Les deux cinquième (41%) d'entre eux ont bénéficié d'une prise en charge adéquate que la majorité (86%) a respecté. Selon les caractéristiques socio-démographiques des adolescents et jeunes, la prévalence des signes des IST est très élevée chez les filles du Borgou (24%) notamment les serveuses et les apprenties (32%). On note également que le taux de recours aux centres de traitement des IST croît avec le niveau d'instruction.

Attitudes vis-à-vis des personnes vivant avec le Vih/Sida

Une large frange des enquêtés a manifesté une grande disposition à héberger et soigner les PVVIH et à communiquer leur séropositivité à la communauté. Ils sont par contre peu nombreux à accepter les PVVIH évoluant dans le secteur de la restauration comme des malades qui doivent continuer à exercer leur profession même si l'état de santé le permettait.

Selon les résultats, les adolescents et jeunes non mariés semblent les plus enclins à manifester une attitude positive envers les PVVIH. Viennent ensuite les routiers puis les professionnelles du sexe.

Conclusion

Les informations recueillies par l'ESCB-1 fournissent les mesures récentes et représentatives au plan national de l'activité sexuelle des populations ciblées. Comme toute enquête de surveillance des comportements, elle comporte essentiellement deux limites. D'une part, elle met l'accent sur les variables intermédiaires ayant une incidence sur le risque d'infection au Vih/Sida/Ist ; d'où la nécessité d'entreprendre des recherches complémentaires pour cerner les déterminants contextuels que sont les facteurs culturels, sociaux, psychologiques, économiques, sanitaires et environnementaux. D'autre part, les estimations produites n'autorisent pas l'évaluation d'une intervention spécifique.

Lire l'article original : http://www.lerepublicain.org/societe/socio2205031


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